« Les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11)

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Le drame de l’amour divin rebuté se poursuit … péché originel, péchés personnels, refus même du peuple élu! Dom Guillerand aborde brièvement, aujourd’hui, cette dernière étape de l’histoire du salut:

Il est venu dans sa propriété et les siens ne l’ont pas reçu

(Jean 1, 11)

« Dans le monde qui lui appartient tout entier, le Verbe s’est choisi une terre et un peuple dont il a fait plus spécialement sa terre et son peuple. C’est là qu’on devait attendre et préparer sa venue. Les Juifs sont séparés des autres peuples pour jouer ce rôle. Leur histoire est étrange, leurs idées à part; tout les isole et forme comme une barrière entre eux et les nations qui les entourent. Souvent vaincus, soumis, conquis, exilés, transportés en masse à l’étranger et remplacé par ces étrangers sur leur propre territoire, ils ne se mêlent pas aux autres. Une littérature, un corps de doctrine, des rites particuliers les distinguent. Une espérance invincible, basée sur des promesses divines qui sont leur raison d’être les anime tous et partout, les fait conquérants de leurs vainqueurs.

C’est dans cette propriété, dans cet enclos réservé, dans ce fief choisi, que le Verbe s’est présenté. D’un mot effrayant l’évangéliste décrit l’accueil reçu: « Et les siens ne l’ont pas reçu ». Ils sont à lui; ils sont son œuvre; il les a faits; il leur a donné d’être un peuple à part; ils lui appartiennent à tous les titres qu’on puisse imaginer; leur terre, leurs lois, leur esprit, leur culte, tous ces détails de leur vie ont été déterminés par lui; il est intervenu dans les moindres incidents de leur histoire. Tout était ordonné à lui et par lui; et quand il est venu il a été repoussé: l’évangile qui développe ce prologue dira comment. Le Prologue ne fait qu’annoncer ce récit qui suivra mais en quels termes: « On lui a fermé la porte de son domaine, et on l’a jeté dehors ».

Il faut essayer de se représenter ce qu’étaient de telles paroles sur les lèvres de celui qui voyait en lui la Lumière et l’Amour infinis et qui ne vivait que de cette vision. Il faut songer que tout le long des siècles ce refus se renouvelle … et que l’Amour repoussé ne cesse de frapper à la porte des cœurs. Il faut penser aussi que c’est un passant qui s’offre à pleine âme, mais qui ne revient pas. Il faut songer au trésor qu’il offre et que saint Jean va nous dire maintenant: « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». »

(Écrits spirituels, tome 1, page 112 s)

A propos moinillon

jacques172.com
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Un commentaire pour « Les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11)

  1. Jesus Vondo dit :

    ÂMEN

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