Moine dans sa cellule (Grande Chartreuse)
Les vocations sont diverses: certains ont le don de lire, d’autres d’écrire. Jeune, je n’aimais pas écrire; plus vieux, je me limitais à écrire selon les besoins de l’heure. Ce n’est que très tard dans la vie que j’ai découvert l’importance de mettre sur papier ce qui me mijotait dans la tête. J’y ai découvert une forme de thérapie pour guérir mes blessures intérieures et remettre en perspective certains éléments de ma vie. L’écriture m’est devenu une façon de creuser mes convictions et d’acquérir une certaine maturité. Je me suis aperçu que l’important n’est pas tellement de multiplier mes connaissances mais plutôt d’approfondir celles que je possède déjà. Les poètes le savent tout naturellement !
C’est en ce sens, que l’Ordre des Chartreux invite ses moines à écrire, non en vue d’être lus ou applaudis (ils ne peuvent publier quoique ce soit durant leur vie), mais plutôt pour mieux se comprendre et comprendre le Mystère qu’ils vivent. La plupart d’entre eux détruisent leurs écrits avant de mourir; certains par bonheur n’y arrivent pas complètement et c’est ainsi que nous sont parvenus les textes sublimes de dom Augustin Guillerand (entré au monastère de la Valsainte, en Suisse, en 1916 et décédé à la Grande Chartreuse en 1945).
Non loin de chez moi habitait, dans une résidence pour personnes âgées, un vieux confrère (maintenant décédé) qui avait prêché durant toute sa vie. Nonagénaire avancé et pouvant à peine se déplacer, il mettait sa joie à afficher sur le babillard chaque semaine une réflexion sur l’évangile du dimanche … un ministère qui le remplissait de joie et d’une légitime satisfaction. La parole écrite n’est pas moins importante que la parole verbale. La magie du verbe fait la joie des poètes ; puissions-nous, en écrivant, mettre un peu de poésie dans chacune de nos vies.
Magnifique ! Quand à moi, je viens de découvrir que, peindre est ma forme d’écriture… Grâce à ma première exposition de mes tableaux, le weekend dernier.
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Les jésuites, que j’ai fréquenté plusieurs années, recommandent également l’écriture, pour évoquer les motions. La mise par écrit est parfois étrange, car vous commencez avec votre idée et ensuite l’écriture vous emmène dans des lieux où vous n’aviez nullement l’intention d’aller.
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Agreed Fr Jacques.
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Parfois j’ai vraiment l’impression que c’est l’Esprit Saint qui guide ma plume…quelle grace!
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