Notre nouvelle famille

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Nous concluons, aujourd’hui, la conférence de dom Guillerand sur le Notre Père alors qu’il fait longuement allusion à notre appartenance à la famille céleste, cette famille composée d’anges, de saints, de chrétiens convaincus, dont les membres font toujours la volonté du Père:

« Il y a encore une autre conséquence ou pour mieux dire cette conséquence peut être envisagée sous un aspect plus large et prolongé. L’Écriture appelle le Christ « premier-né de beaucoup de frères » (Romains 8, 29). Ces frères, il nous a dit lui-même qui ils sont, dans une circonstance et dans un mot que nous ne devrions pas nous lasser de méditer: « Qui sont ma mère, mes frères ? … Ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent » (Matthieu 12, 48.50). L’observation de la parole marque l’âme de traits qui sont les traits de famille. Car la parole c’est son Fils, c’est son Image. Ceux qui observent sa parole, ceux qui l’aiment, la font, la créent en eux; ils se font à l’image et à la ressemblance, ils se refont « à l’image et à la ressemblance de Dieu » et en Jésus, ils ne font qu’un. Quand nous disons bien ces mots « notre Père », nous ne sommes pas seuls. Une foule immense est avec nous, en Jésus et avec Jésus: « Vous en moi et moi en vous ».

Voilà pourquoi ce mot « notre » est nécessaire: il exprime une idée qui donne à notre prière et à notre âme une ampleur immense. Tout le ciel, et toute la terre, toute la famille céleste, la Trinité Sainte, les anges et les Saints le prononcent avec nous. Tel est le sens de la prière sacerdotale: « Qu’ils soient consommés dans l’unité, qu’ils soient un comme nous » (Jean 17, 11.22).

Vous voyez, ou mieux entrevoyez (car ce que je dis n’est qu’une petite, très petite part de la réalité) comme nous sommes grands quand nous disons ce mot « Père » et comme il faut le dire avec tout notre esprit, tout notre cœur, toutes nos forces, toute joie: il est le chant de la vie. Il importe souverainement de penser que tout ceci est réel, aussi réel que ce que nous voyons de nos yeux, et même plus. Ce qui manque aux âmes, c’est cela, c’est cette conviction. C’est elle qui fait les Saints; c’est elle qui les tenait longuement en oraison; c’est elle qui fait Jésus, la Sainte Famille; c’est elle qui fera le ciel. Cette conviction, son caractère profond et vivant dépend de Dieu et dépend de nous: il faut une grâce, et on la développe par l’exercice. Dieu donne sa grâce, si on s’y prépare. L’exercice dispose l’âme. Une âme qui renouvelle souvent un acte de foi à la paternité divine, à la divine présence, qui sans cesse pense à lui, est une âme à qui Dieu se donne; il la fait participer à l’âme de Jésus disant: « Il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît » (Jean 8, 29). »

(Écrits spirituels, tome 2, page 27 s)

A propos moinillon

jacques172.com
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