
Lors de sa rencontre avec Nicodème, Jésus utilisa un symbole bien connu de ce docteur de la Loi pour lui expliquer la guérison spirituelle qu’il est venu apporter sur terre. Dom Guillerand commente ainsi:
« Jésus poursuit; il continue de répandre ses semences en ce cœur qui s’ouvre; il l’a amené sur son terrain propre: le terrain de l’union dans la foi en lui; il l’y affermit: « Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi doit être élevé le Fils de l’homme, afin que tout homme qui croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (Jean 3, 14). Les interventions divines au désert tenaient une grande place dans l’histoire du peuple de Dieu. C’étaient des leçons et des espoirs. Elles révélaient la prédilection du Seigneur pour la nation élue; elles présageaient d’autres réalités dont on ne savaient pas encore le caractère, mais qu’on attendait très belles et définitives. Les âmes en étaient nourries et le Maître était assuré de les rencontrer et de les intéresser en y faisant allusion.
Le serpent d’airain rappelait l’une des plus célèbres. Il unissait en lui deux souvenirs: celui de la perte et celui du salut promis. Le serpent avait entraîné nos premiers parents loin de Dieu, dans la faute. Son image se dressait dans l’imagination comme un symbole de mal. En l’utilisant au désert pour les guérir, Dieu avait jeté sur cette image une lueur d’espérance; il avait montré qu’il pouvait s’en servir, qu’entre ses mains de toute-puissance et d’amour, tout devenait instrument d’union. Les Juifs avaient médité cela. Nicodème se trouvait là en terre explorée; probablement il avait exposé lui-même à ses auditeurs ce rapprochement qui réconfortait. Il savait que le serpent d’airain dressé par Moïse au désert pour guérir les morsures des serpents réels n’avait aucune vertu propre; il ne valait que comme symbole; il annonçait un Sauveur auquel on devait s’unir par la foi, et c’est cette foi qui guérissait. Le salut était un rapport entre le Sauveur promis et l’âme qui s’attachait à lui et à sa promesse en regardant l’image matérielle. Ce regard confiant rapprochait, unissait, faisait passer la vertu divine dans les cœurs, et par les cœurs dans les corps.
Jésus venait réaliser la guérison spirituelle que la guérison des corps annonçait. Il était le serpent dont la pensée éveillée par le serpent d’airain apportait la vie. Le serpent maudit avait au paradis terrestre réussi à interrompre le cours en tournant le regard vers la créature. Jésus demandait que le regard se détournât de la créature qui l’avait attiré pour la perte, et se retournât vers lui pour le salut. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 194 s)
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Allusion à une intervention divine au désert
Lors de sa rencontre avec Nicodème, Jésus utilisa un symbole bien connu de ce docteur de la Loi pour lui expliquer la guérison spirituelle qu’il est venu apporter sur terre. Dom Guillerand commente ainsi:
« Jésus poursuit; il continue de répandre ses semences en ce cœur qui s’ouvre; il l’a amené sur son terrain propre: le terrain de l’union dans la foi en lui; il l’y affermit: « Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi doit être élevé le Fils de l’homme, afin que tout homme qui croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (Jean 3, 14). Les interventions divines au désert tenaient une grande place dans l’histoire du peuple de Dieu. C’étaient des leçons et des espoirs. Elles révélaient la prédilection du Seigneur pour la nation élue; elles présageaient d’autres réalités dont on ne savaient pas encore le caractère, mais qu’on attendait très belles et définitives. Les âmes en étaient nourries et le Maître était assuré de les rencontrer et de les intéresser en y faisant allusion.
Le serpent d’airain rappelait l’une des plus célèbres. Il unissait en lui deux souvenirs: celui de la perte et celui du salut promis. Le serpent avait entraîné nos premiers parents loin de Dieu, dans la faute. Son image se dressait dans l’imagination comme un symbole de mal. En l’utilisant au désert pour les guérir, Dieu avait jeté sur cette image une lueur d’espérance; il avait montré qu’il pouvait s’en servir, qu’entre ses mains de toute-puissance et d’amour, tout devenait instrument d’union. Les Juifs avaient médité cela. Nicodème se trouvait là en terre explorée; probablement il avait exposé lui-même à ses auditeurs ce rapprochement qui réconfortait. Il savait que le serpent d’airain dressé par Moïse au désert pour guérir les morsures des serpents réels n’avait aucune vertu propre; il ne valait que comme symbole; il annonçait un Sauveur auquel on devait s’unir par la foi, et c’est cette foi qui guérissait. Le salut était un rapport entre le Sauveur promis et l’âme qui s’attachait à lui et à sa promesse en regardant l’image matérielle. Ce regard confiant rapprochait, unissait, faisait passer la vertu divine dans les cœurs, et par les cœurs dans les corps.
Jésus venait réaliser la guérison spirituelle que la guérison des corps annonçait. Il était le serpent dont la pensée éveillée par le serpent d’airain apportait la vie. Le serpent maudit avait au paradis terrestre réussi à interrompre le cours en tournant le regard vers la créature. Jésus demandait que le regard se détournât de la créature qui l’avait attiré pour la perte, et se retournât vers lui pour le salut. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 194 s)
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