Au cours des âges, théologiens et artistes chrétiens se sont efforcés sinon de décrire du moins d’exprimer modestement leur connaissance de Dieu en ce qu’Il aurait de plus intime, c’est-à-dire sa Vie. Dom Augustin Guillerand, chartreux du 20e siècle, n’y a pas échappé. Voici ce qu’il en dit en s’arrêtant surtout sur le rapport Père-Fils:
« Vous, ô mon Dieu, vous trouvez en vous-même l’objet de votre pensée. C’est votre Être. Vous le contemplez éternellement et, éternellement, vous produisez en vous son Image qui est votre Pensée, votre Parole intérieure, votre Verbe, votre Fils, le fruit de votre union avec vous-même.
Voilà votre vie: le mouvement intérieur qui va de vous à votre Image, qui engendre celle-ci, et qui va de votre Image à vous. C’est comme un souffle qui part de votre sein, qui y reste, qui s’y donne et vous montre en le reproduisant ce que vous êtes. Ce mouvement n’est pas une certaine forme de la vie comme celles que je connais: ce n’est pas le mouvement d’un être, c’est le mouvement de l’Être même, et c’est pourquoi c’est la Vie même. C’est le mouvement d’un océan qui n’aurait pas de rivages. Nulle source ne l’alimente, rien ne lui vient du dehors; rien ne sort de son sein infini; il se meut en lui-même.
Je distingue cependant dans cette immensité, dans le mouvement unique, dans cette lumière qui l’emplit, deux termes. Vous regardez votre Image et votre Image vous regarde; vous êtes l’un en face de l’autre; vous vous opposez l’un à l’autre; vous prenez cette position opposée (je ne dis pas contraire) pour vous voir, pour vous donner, pour vous unir, pour ne faire qu’un. Vous êtes distincts pour ne faire qu’un, et vous êtes infiniment distincts comme vous êtes infiniment un.
Mais ce ne sont là que des comparaisons lointaines: si elles expriment l’unité, elles ne rendent pas la distinction; si elles disent bien la distinction, l’unité est menacée. Dans les êtres finis, ou l’unité est imparfaite, ou ils se confondent. Seul l’Être infini peut être un et distinct.
Je suis là sur le bord de l’abîme sans fond; je ne puis y pénétrer que les yeux fermés et l’âme adorante. Vous donnez alors à ces yeux clos une lumière nouvelle qui est votre propre lumière, la Lumière de l’amour et qui éclaire cette vie mystérieuse. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 68 s)
Toute ma vie malgré mes immenses péchés j’ai essayé je te servir de t’aimer de t’adorer
Cependant il m’arrive parfois de me dire voyons où j’en suis par rapport à toi mon Dieu que j’aime sans te connaître que j’adore sans souvent rien ressentir, que je sers de toutes mes forces avec ardeur et conviction .
Ma FOI est comme cela, est-ce le chemin que tu veux pour moi ?
Parfois tu me donnes la grâce de vivre ce cœur à cœur avec toi sans lequel je suis désorienté,perdu. Pour ces moments-là Merci.
Je veux sans cesse me raccrocher à la CONFIANCE comme la petite Thérèse mais qui suis-je pour parler ainsi ?
Mon Dieu je n’ai pas le choix ,rien que celui de t’aimer jusqu’au bout du chemin que tu m’as tracé , pour mes écarts PARDON.
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Finalement, il nous faut toujours en revenir à notre condition de croyant qui vit de la foi et non de la vision. Dom Guillerand nous parle de la lumière de l’amour: oui, la foi qui s’exprime par la charité!
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