En ce dimanche mondial des Missions, on peut se demander où en est la mission de cette Église qui se dit missionnaire? Car, dès sa fondation, l’Église en a reçu l’ordre formel: « Allez, de toutes les nations faites des disciple les baptisant … et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28, 19-20). Tous les baptisés sont donc concernés par ce commandement du Christ ressuscité et personne n’est dispensé de cette obligation. Se pose alors la question: Peut-on être confiné, isolé, et être missionnaire en même temps? La réponse est affirmative et la simple nomination de la carmélite Thérèse de l’Enfant-Jésus comme co-patronne des Missions en est la preuve indubitable. La prière, en effet, est une dimension essentielle de cet apostolat: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Luc 10, 2).
Cet apostolat spécial de la prière serait-il réservé uniquement aux moines et moniales? Dans son livre « Poustinia ou le désert au cœur des villes », Catherine Doherty nous dit que le poustinik (l’habitant de la poustinia, un laïque normalement) n’est jamais seul parce que le monde entier est avec lui, « et c’est pour le monde qu’il pleure, qu’il se mortifie, qu’il pénètre dans le silence de Dieu, qu’il combat les tentations de Satan » (page 107). Et comment cela peut-il se faire? Elle répond: « Car le poustinik vit dans le Christ, et le Christ a pris sur lui l’humanité. Et lui aussi, le poustinik, par la grâce de Dieu, prend sur lui toute l’humanité et, avec l’aide de Dieu, devient un holocauste pour tous les hommes. Il devient un Simon de Cyrène, une Véronique ». Cet aspect de la spiritualité russe se retrouve depuis longtemps en Occident dans la vie des reclus(es) où la prière, la mortification et l’isolement n’ont de sens qu’en fonction du mieux-être des autres membres du Corps mystique du Christ.
Il existe aux États-Unis une association de laïques chrétiens contemplatifs qui regroupe des personnes lourdement handicapées les obligeant à garder la chambre: Hermits of the Holy Cross (ou Ermites de la Sainte Croix). En plus de promouvoir chez ces personnes une certaine spiritualité monastique, l’association en question les invite à offrir leurs prières et leurs souffrances pour le bien-être de l’Église et du monde entier. Quelle belle illustration du sacerdoce baptismal et de l’action missionnaire chez ces chrétiens confinés dans leur logis et quel bel exemple pour nous, en ce moment de pandémie.
Confinés et missionnaires? Oui, si nous le voulons! Notre vie d’aujourd’hui, même ralentie, peut devenir une merveilleuse occasion d’approfondir le sens de notre vie chrétienne en nous ouvrant à la solidarité spirituelle, comme dit l’Apôtre: « Ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu’un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres » (Romains 12, 5). Une âme qui s’élève soulève le monde.
Thank you for your very kind words Fr. The Hermits of the Holy Cross have been together for 11 years now. There are 7 of us from around the world praying and offering up our sufferings for others and for our world. God’s blessings and fiery love be in your heart.
Pax et Bonum,
Bro. Mark Dextraze
Hermits of the Holy Cross
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Es-tu déjà allé à Combermere, pour rencontrer Catherine?
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Non, malheureusement.
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