La réalité parentale, de nos jours, est en constante évolution … et spécialement le rôle du père! Ce qui peut nous paraître normal en 2020 s’éloigne néanmoins de plus en plus de cette notion de paternité si familière à nos prédécesseurs et particulièrement à Jésus qui, dans l’Évangile, nous parle de Dieu comme étant Père. Parler de Dieu Père aujourd’hui risque donc de lui attribuer des sentiments qu’il n’a pas. Pas facile pour nous d’unir en lui Amour et Justice ou même de comprendre le véritable sens des difficultés de la vie. Laissons dom Guillerand nous éclairer sur ce point:
« Nous distinguons trop; nous faisons trop de science qui exige des distinctions. Justice et amour ne sont pas deux réalités différentes, mais seulement deux idées distinctes qui se rejoignent dans la même et unique réalité: l’amour. Nous sommes en face de Dieu comme l’enfant des anciennes familles où le père était tout et exerçait tout pouvoir. Sa tendresse valait la tendresse des pères d’aujourd’hui (ne la valait-elle pas beaucoup plus?) mais il savait qu’aimer c’est vouloir le bien et non pas seulement le plaisir de ceux qu’on aime. Pour procurer ce bien, qui était son seul but, il savait commander, imposer sa volonté, contrarier les caprices, diriger et discipliner les énergies, tailler les pousses folles, en un mot, façonner dans son enfant un homme. Si la fermeté était nécessaire, il était ferme, si la punition était utile, il punissait, il avertissait, grondait, ordonnait selon les besoins de l’être qui était comme le prolongement du sien et qu’il continuait d’enfanter pendant longtemps. Il était vraiment le représentant du Créateur auprès de cet être et, comme le Créateur, il unissait la justice à l’amour, il aimait en corrigeant, il corrigeait par amour.
L’enfant le comprenait, il répondait à cet amour vrai par une tendresse profonde. À mesure qu’il recevait communication de cette vie, qu’il devenait plus semblable, donc plus fils, plus image, une amitié, une intimité se développaient. On lui disait plus de secrets; on lui demandait plus de services; on l’initiait ainsi, par des services concrets et des exemples, plus encore que par des paroles, à son rôle de futur père et chef, on assurait en lui la continuité de la famille.
Ainsi fait Dieu à notre égard: il nous fait à son image, c’est là son amour paternel et son rôle. Il emploie à ce but des moyens très variés: la justice en est un. L’enfant doit avouer ses fautes, accepter les remontrances, en enrichir son amour, comprendre que l’amour et le souci de communiquer la vie dictent les avertissements et inspirent les reproches. Il grandit à ce régime, il participe plus largement à la vie paternelle, il reproduit mieux les traits du père, il est plus fils, plus de la famille. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 55 s)
Absolutely wonderful! and completely and utterly misunderstood these days, as you say – in fact, the word ‘justice’ falls on militant ears and is regarded as anathema. And this applies to both our almighty and heavenly Creator and Father and to our earthly father. People are prone to say ‘that only the God of the Old Testament wreaked vengence and justice.’
« Justice and love are not two different realities but only two distinct ideas, which come together in the same and unique reality: love! » (This sentence needs an image Father!)
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