En tant que créatures, nous ne pouvons pas ne pas en arriver , un jour, à constater que nos limites sont bien réelles et que notre présence sur terre n’est pas éternelle! «L’homme ici-bas n’est qu’un souffle» disait le psalmiste (Ps 39, 6). Cette constatation s’accompagne d’une autre qui lui est semblable: les limites de notre société! En un temps où les lois deviennent précaires et où le fondement de l’ordre établi s’éloigne des valeurs évangéliques, alors que beaucoup de choses jadis jugées anormales tendent à devenir acceptables, on ne peut que se poser la question: la société est-elle là pour nous … ou sommes-nous là pour la société? Dans l’évangile, Jésus nous rappelle que tous les maux viennent du cœur de l’homme (Matthieu 15, 19); la société, elle, ne fait que refléter nos dispositions intimes. Les lois, même les meilleurs, n’ont aucune garantie de stabilité par elles-mêmes … toutes étant soumises au bon vouloir des législateurs et de leur électorat!
D’où l’importance évidente des convictions personnelles et de la vie intérieure de nos contemporains. Force est d’admettre que, dans notre monde occidental tout au moins, la foi chrétienne est en forte baisse alors qu’on note une hausse non minime du style de vie matérialiste et égocentrique. Nombreux sont les « chrétiens non pratiquants » qui vivent en pure contradiction avec leurs promesses du baptême et qui malheureusement finissent par s’y complaire: « Ils se voient d’un œil trop flatteur pour trouver et haïr leurs fautes » (psaume 36, 3). Ces personnes sont comme en chute libre face à leurs obligations religieuses; elles ont cessé d’entretenir la maison qu’est leur cœur. Ce malheur n’est pas d’hier! Voici ce qu’en pensait un écrivain du 4e siècle: « Malheur à la maison que son maître n’habite plus! (…) Malheur à l’âme , si elle n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle! Car, déserte, elle est remplie par la puanteur des passions et elle devient l’auberge du vice. » (Homélie du 4e siècle, PG 34, 709)
En ce temps de l’Avent, temps de préparation spirituelle à la fête de Noël, écoutons attentivement la voix de l’Église qui crie à nouveau dans le désert de ce monde: « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Matthieu 3, 3). Puissions-nous ouvrir notre cœur à Celui qui baptise « dans l’Esprit saint et dans le feu »!
The truth well spoken – and your image Fr Jacques, is perfect. Oh, let us pray endlessly for all those dilapidated hearts.
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