En cette fête liturgique de la Conception immaculée de la Vierge, il convient de saluer cette femme admirable et unique, destinée à fournir le trait d’union entre la nature humaine et la nature divine, le Christ, vrai Dieu et vrai homme.
« Je te salue pleine de grâces ». Ces paroles de l’ange Gabriel à Marie résument bien le mystère que nous célébrons en ce jour: la jeune fille est pleines de grâces, elle est la toute-sainte, celle qui fut préservée de tout péché (y compris de la tache du péché originel) par une grâce venant déjà de la mort de son Fils. Car il ne convenait pas que celle qui fournirait au Verbe éternel un point d’ancrage en ce monde fusse un seul instant soumise à la domination du Prince des ténèbres.
De toute éternité, le Dieu tout-puissant a donc prédestiné Marie à devenir la Mère de son Fils … et c’est là le fondement de toutes ses autres prérogatives: conception immaculée, assomption glorieuse, etc. Lorsque Dieu pense à Marie, il y voit, d’une certaine manière, la créature «nécessaire» à la réalisation de son plan salvifique. Mais n’allons pas penser que la Vierge aura eu la vie facile pour autant … elle a dû collaborer à la réussite de sa mission: elle a souffert, elle a prié, elle a patienté, elle a espéré. Elle fut surtout un modèle de confiance inébranlable; une confiance qui se traduisait par une soumission totale à la Volonté de Dieu, soumission admirablement exprimée dans l’hymne de la fête: « Elle a bâti sa demeure dans les vouloirs du Père. »
Le temps de l’Avent, qui nous prépare à Noël, est donc rehaussé (et non distrait) par la fête de l’Immaculée Conception; une fête qui ennoblit celle qui, enceinte, se prépare à accoucher le Messie, le Sauveur du monde:
« Voici la nouvelle Genèse;
en toi, Vierge immaculée,
la grâce originelle refleurit.
Notre terre n’est plus maudite,
nous la verrons bientôt donner le fruit de vie. »
(Hymne de la Fête)