En 1928, dom Augustin Guillerand, chartreux de la Valsainte (Suisse), rédigeait pour l’une de ses sœurs que sa santé retenait souvent loin de l’église du village une sorte de méditation sur la messe et les vêpres; ainsi, pensait-il, la malade pourrait participer spirituellement aux offices du dimanche. En voici un extrait qui, je l’espère, pourra nous donner le goût de célébrer nous aussi les merveilles du Seigneur:
« La terre est le pays de la foi qui prépare la vision. Croyez cela, croyez avec tout votre cœur, croyez et aimez, et déjà dans les parts profondes de vous-mêmes, vous serez unis à la louange éternelle que se donnent mutuellement les Trois qui ne font qu’Un. (…)
Seigneur, je vous découvre dans les créatures que vous avez faites et je vous trouve dans les événements que vous dirigez. Tout cela est merveille de votre tendresse. Vous avez multipliez des merveilles pour le peuple juif et vous lui avez accordé des privilèges uniques. La délivrance d’Égypte, la manne du désert, la Loi et l’Alliance tout à fait spéciales, dont vous l’avez honoré, réclament sa reconnaissance et sa louange. (…) Depuis la venue de mon Seigneur Jésus, le peuple élu c’est nous, ce sont les fidèles et les magnificences du divin amour se continuant sous une forme plus belle encore. Le rachat, la libération d’une tyrannie très dure, l’aliment céleste, la victoire sur nos passions, la conquête de la terre de nos âmes, l’accord avec vous, toutes ces merveilles de l’Ancienne Loi, vous les avez renouvelées en notre faveur. Les chanter, vous en bénir est un devoir. Il m’est doux de consacrer ma soirée du Dimanche à l’accomplir. »
(Écrits spirituels, tome 2, page 142 s)