La Fête-Dieu ou fête du Saint Sacrement remonte au 14e siècle alors que diverses erreurs sur la présence réelle de Jésus dans ce sacrement obligèrent l’Église romaine a instituer une fête à son honneur. Parmi les grands théologiens de ce temps, Thomas d’Aquin fut choisi pour rédiger les textes de cette nouvelle fête. Voici un extrait de ce que saint Thomas écrivit à ce sujet:
« Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s’est fait homme. En outre, ce qu’il a pris de nous, il nous l’a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l’autel de la croix, il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui; et il a répandu son sang pour qu’il soit en même temps notre rançon et notre baptême: rachetés d’un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés. Et pour qu nous gardions toujours la mémoire d’un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.
Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l’on ne nous propose plus, comme dans l’ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement? (…) Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci: il efface les péchés, accroît les vertus et comble l’âme surabondamment de tous les dons spirituels! Il est offert dans l’Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous. Enfin, personne n’est capable d’exprimer les délices de ce sacrement, puisqu’on y goûte la douceur spirituelle à sa source; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa passion. »
(Opuscula theologica 2, Turin 1954, 216-217)
Merci infiniment pour ce bel article ! Oui quelle merveille, ce sacrement que le Christ nous a laissé pour que nous ne soyons jamais seuls jusqu’à son retour ! Quelle richesse de communion si nous y consentons !
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