et alors il rendra à chacun selon ses œuvres » (Matthieu 16,27)
En ce temps-ci de l’année, l’Église aime nous rappeler que le monde tel que nous le connaissons est destiné à disparaître: l’accomplissement de l’œuvre de Dieu réunira en un seul événement la Venue glorieuse de Jésus et le Jugement universel.
« Et alors il rendra à chacun selon ses œuvres ». C’est la doctrine fondamentale de la rétribution. L’Ancien Testament ne connaît de rétribution que dans ce monde-ci, le Nouveau la situe dans l’au-delà, mais le principe est le même: à chacun selon ses œuvres (précisons, à chaque adulte, car l’enfant ne peut encore avoir d’œuvres personnelles). Et saint Paul commente ainsi ces paroles : « Tribulation et angoisse à ceux qui s’adonnent au mal … gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien » (Romains 2,6 ss). Les œuvres de cette vie sont donc des plus importantes. Dans l’Apocalypse, saint Jean le dit clairement: « Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l’Esprit, dès à présent qu’ils se reposent de leurs labeurs car leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14,12).
Quelles sont ces «œuvres» si importantes? L’amour de Dieu et l’amour du prochain. Plus précisément: croire en Jésus et aimer d’un amour concret nos frères et sœurs en humanité (1 Jean 3,23). Car Dieu s’assimile à l’homme, il s’identifie au misérable: c’est lui qu’on aura nourri, vêtu, libéré.
« Devant le Roi seront assemblées toutes les nations » (Matthieu 25,32). Comme le remarque si bien Rey-Mermet: « Les nations ont à être jugées en public comme les individus. Et elles, comme nous tous, seront jugées sur l’amour: les systèmes économiques, les partis politiques … l’Église aussi, comme structure, sera jugée sur l’amour, sur son service, sur son engagement pour les opprimés. Les Instituts religieux seront jugés sur l’amour, les communautés le seront également … Je serai jugé sur l’amour. » (Croire. Pour une redécouverte de la foi, page 308).
« Il viendra; un soir sera le dernier soir du monde.
Un silence d’abord, et l’hymne éclatera.
Un chant de louange sera le premier mot dans l’aube nouvelle. »
(Hymne liturgique)
Merci beaucoup de rappeler ces fondamentaux à une époque où l’on a parfois tendance à s’endormir dans une sorte de bonne conscience appuyée sur une miséricorde inconditionnelle. Oui la miséricorde de Dieu est infinie et totale en cette vie, à condition qu’on l’implore bien sûr, mais au-delà de la mort a lieu le jugement juste. Ce qui a été pardonné par Dieu est pardonné pour toujours. Profitons de ce temps de vie terrestre pour nous repentir de nos errements et faiblesses, et pour prier aussi pour les bourreaux qui ne savent pas se repentir. La Vierge l’a demandé à Fatima. Réjouissons le cœur de Dieu en Lui demandant de changer notre cœur selon Son Cœur infini et agissant !
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