« Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2,9)
S’il est vrai que la formule de Marshall McLuan («Le message, c’est le messager») concerne avant tout le domaine des médias de communication, permettez-moi néanmoins d’en faire une application tout à fait personnelle au domaine de l’évangélisation. Au temps de Jésus, la prédication évangélique concernait avant tout la venue imminente du Royaume des Cieux. Puis, suite à la mort et résurrection du Christ, ce message s’est de plus en plus concentré, et à bon droit, sur la personne même de Jésus, personnification du Royaume, Premier-né d’entre les morts, Image du Dieu invisible en qui, selon saint Paul, « habite corporellement toute la plénitude de la divinité ». Le message est ainsi devenu le messager!
« Pour moi, vivre c’est le Christ » répétera désormais l’Apôtre, et sa vie reflétera cette affirmation tant par son empressement à prêcher l’Évangile que par sa sollicitude maternelle envers les premiers chrétiens. Paul a ainsi ouvert le chemin à tous ces prédicateurs et dévots du Christ qui ont pris sur eux de mourir à eux-mêmes pour ne plus vivre que pour Lui. L’union à Dieu, par et dans le Christ Jésus, est comme devenue la devise de tous ces apôtres au cœur de feu. La vie bi-millénaire de l’Église témoigne de ces milliers de chrétiens et chrétiennes totalement donnés au Seigneur, souvent au prix de leur sang. Ce sont les saints et les saintes que nous connaissons..
« Ne soyez qu’œil » conseillait à la fin de sa vie un moine du désert à ses jeunes disciples. Ce désir d’oubli de soi, ce désir de transparence et d’humilité face à Dieu, les grands spirituels l’ont cultivé eux-aussi, telle sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, cette jeune carmélite du 19e siècle qui aspirait à se présenter à sa mort devant Dieu les mains vides … mais tenant entre elle et Lui le voile de Véronique sur lequel s’était imprimé miraculeusement la face du Seigneur. Comme quoi Thérèse, dans son humilité, n’entendait plus se glorifier que de la présence de Jésus dans son humble vie . Pour moi, vivre c’est le Christ … et si c’était vrai pour chacun de nous également ?
Merci infiniment pour ce si beau message. Comme je l’exprimais dans un poème déjà ancien, laissons passer la lumière, surtout quand nous taraude une douleur qui ne se taira pas, laissons la clarté de Dieu nous transpercer l’âme, la traverser de part en part, pour que s’effacent nos lourdeurs terrestres, que nos cœurs de chair aient la transparence d’une vitre claire !
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