En ce lendemain du 8 décembre
Si le Pape François a choisi de débuter l’Année de la Miséricorde le 8 décembre 2015, c’est qu’en ce jour l’Église célèbre la conception de la mère de Jésus, conception extraordinaire car exempte de ce péché communautaire qui entache tous les humains depuis la faute d’Adam.
Tel fils … telle mère: c’est en prévision de sa maternité divine que Marie, rachetée elle aussi par les mérites de son Fils, a été préservée de toute souillure dès le premier instant de son existence. Dieu se préparait ainsi une demeure digne de lui sans pour autant dispenser la Vierge de vivre dans une nature humaine fragile et mortelle. Contempler Marie c’est donc d’une certaine façon contempler son Fils … et vice versa.
À notre époque où les avortements se banalisent, on ne peut que trembler à l’idée d’un tel malheur arrivant à la future Mère de Dieu. Qui peut nous dire l’avenir brillant qui attendait ces millions d’enfants sacrifiés sur l’autel de l’égoïsme? Comment l’Église pourrait-elle garder silence face à cette dérive de la mentalité contemporaine?
Recevant récemment des représentants du Mouvement pro-vie italien, le Pape leur disait entre autres: « Ne vous lassez pas d’œuvrer pour la protection des personnes les plus démunies qui ont le droit de naître à la vie, ainsi que celles qui demandent une existence plus saine et plus digne. Il est particulièrement nécessaire de travailler à la promotion et à la défense de la famille à divers niveaux et avec persévérance . » Et le Souverain Pontife d’ajouter en terminant: « Que cette Année de la Miséricorde soit pour vous un puissant stimulant au renouveau intérieur, afin de devenir miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. Je confie chacun de vous ainsi que votre beau travail à Marie, Mère des vivants.» (Oss Rom 46,p.6)
Oui pensons que chaque être humain est le fruit d’une pensée de Dieu, comme le rappelait Benoît XVI. Dès sa conception, pourtant si secrète, il y a une dignité et merveille de la créature humaine, le miracle de la vie divine déjà en elle, car voulue depuis toujours par le Père. Il y a en chacun de nous le miracle d’une âme et le miracle d’une croissance qui vient de Dieu ! Même parmi les disgrâces parfois de la nature, triomphe une beauté qui vient de Dieu, si l’on sait l’encourager !
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