La recherche de Dieu, loin d’être l’apanage des religieux et religieuses, est le propre de tous les baptisés … car tous, ayant déjà goûté, d’une certaine façon, à cette présence divine par la foi et les sacrements, ne peuvent qu’en vouloir davantage. Comme l’affirmait si bien saint Augustin: « On ne saurait rechercher Dieu si on ne l’avait déjà trouvé ».
Le peuple chrétien est donc fondamentalement un peuple de chercheurs, un peuple assoiffé d’une belle rencontre, un peuple gai (n’en déplaise à ceux et celles qui se sont appropriés maladroitement cet adjectif), c’est-à-dire un peuple où la gaieté et la joie de vivre s’enracinent, non dans l’affirmation exagérée de soi, mais dans un esprit de service, l’ESPRIT SAINT, reçu au baptême. Rien de bien neuf à ce sujet puisque déjà, dans l’Ancien Testament, le psalmiste proclamait bienheureux les croyants qui s’efforçaient de plaire à Dieu en lui obéissant chaque jour : « À vous qui cherchez Dieu, vie et bonheur » (psaume 69, 33); et remarquons qu’à ce bonheur «terrestre» promis par le psalmiste, Jésus a bien voulu adjoindre un bonheur autrement plus satisfaisant, celui de la vie éternelle!
« Personne ne connaît le Père sinon le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Matthieu 11,27). Et à qui Jésus révèle-t-il le Père sinon à ses disciples, les petits, ceux qui écoutent la Parole de Dieu en s’efforçant de la mettre en pratique. Le vrai peuple de Dieu est donc celui dont les membres acceptent de suivre le Maître sous la sage direction de l’Église, une structure que lui-même a établie à cet effet. Le Salut accordé si généreusement par Dieu n’est donc pas affaire individuelle mais bien communautaire, selon la prière même de Jésus: « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17, 21).