Comment s’aime-t-on en Dieu?

C18ia(Porta Coeli)

Vivant dans un monde bousculé, méfiant et en recherche, nous ne pouvons qu’aspirer à une société nouvelle, tissée de relations sincères et pacifiantes. Est-ce réaliste? Oui, si on y met le prix … à savoir, une conversion personnelle basée sur le respect et l’amour véritable. La vie religieuse en est un exemple, la vie familiale en est un autre. Dom Guillerand, en bon chartreux et donc en bon contemplatif, se délecte à la vision de l’harmonie qui règne dans la sainte famille de Nazareth. Voici comment il nous en parle:

« Saint Joseph est là, au premier plan, qui travaille. Son travail, sa face d’ouvrier, sa simplicité, son effort, le cadre pauvre où se déploie sa grande taille de père nourricier du Verbe incarné, me masquent l’incroyable réalité. En face de lui, déjà, je dois me tendre un peu pour croire et pour animer ma foi à ce que cachent ces dehors. Cette tension nécessaire m’humilie profondément. Comment ne pas me sentir envahi d’un excès de tendresse et de confiance devant cette réalité dont cependant je ne doute pas? Mystère étrange! Mystère que seule explique la déchéance humaine! Je dois en profiter pour reconnaître avec une profonde reconnaissance le grand bienfait du relèvement.

Près de Joseph, plus simple encore que lui, si possible, se perdant dans un effacement qu’on ne peut imaginer, ni surtout exprimer, l’adolescent qui grandit, le jeune homme en qui se prépare la maturité qui nous refera.

Et enfin, la Vierge-mère, simple galiléenne qu’un reflet d’âme et de divin illumine d’une clarté céleste, mais qui n’en livre le rayon qu’aux âmes modelées sur la sienne.

Voilà ce qu’on perçoit de ses yeux de chair et de son âme naturelle. Mais si je m’ouvre aux notes de la foi, quelle mélodie monte de chacun d’eux et quelle harmonie de leur union! C’est l’accord parfait, immense comme un concert qui tiendrait en une seule note et qui aurait l’ampleur et la beauté de tous les concerts réunis, avec toutes les nuances d’un art infini. Des comparaisons me viennent; je n’ose les écrire: je les sens si au-dessous de la réalité, presque ridicules d’insuffisance! »

(Écrits spirituels, tome 2, page 87 s)

A propos moinillon

jacques172.com
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