« La foule vint à Capharnaüm à la recherche de Jésus » (Jean 6,24)
Avouons-le … notre recherche de Dieu se réduit souvent à la recherche des consolations de Dieu et non du Dieu des consolations. Loin de nous décourager, ce constat doit nous pousser à aller plus loin dans notre démarche. C’est un peu là le message de dom Guillerand lorsqu’il aborde le texte évangélique de la multiplication des pains et de la recherche subséquente de la foule pour l’auteur de ce miracle:
« La question essentielle pour Jésus est celle de la vie éternelle. Or tous ces gens qu’il a nourris la veille ne songe qu’à la vie qui passe. Ils le poursuivent parce qu’il dispose d’un moyen infiniment commode pour l’entretenir. Eux doivent tant travailler pour l’assurer. Jésus lit cela au fond de leurs âmes; or il n’est pas venu du ciel pour leur procurer la vie terrestre … mais la sienne qui est la vraie vie, et qui est si différente! Comme il l’a fait pour Nicodème et la Samaritaine, pour les Juifs de Jérusalem ses ennemis, il va tenter d’arracher ces foules à leurs préoccupations inférieures et de les entraîner sur ces hauteurs où il réside.
La foule, plus encore que par le miracle, était impressionnée par la solution pratique qu’il représentait pour le problème de la nourriture. Jésus les arrache d’abord à ce souci, le miracle est un signe; il signifie une réalité plus grande que lui; dans l’espèce, il éveille la pensée d’un pouvoir qui vient du Tout-Puissant. Celui qui en dispose est donc dans un rapport spécial avec Dieu; et c’est ce que Jésus veut que l’on sache. (…) Il est heureux qu’ils viennent à lui, qu’ils lui demandent la vie, mais la vraie vie, et la nourriture qui l’entretient: « Travaillez non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera. »
Cette nourriture ils doivent la faire; il la leur donnera, mais à travailler et non toute faite: « Travaillez ». Elle créera donc entre lui et eux un rapport … et c’est ce rapport offert par lui, réalisé par eux (par leur acceptation active), qui est la vie éternelle. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 283 s)
Merci infiniment pour ce si bel article ! Oui les consolations sont une joie immense, mais elles interviennent toujours par surprise, selon le dessein secret de Dieu. Et elles ne sont pas à rechercher bien sûr. Tout notre vouloir ici-bas doit être de faire la volonté de Dieu, d’accomplir parfaitement le rêve de Dieu pour chacun de nous. Il y a une telle diversité de destinées ! Et chacune intervient dans le grand plan de Dieu, son plan de Salut pour nous tous. Toute notre joie doit être dans notre parfaite obéissance active, même si parfois cela nous paraît si difficile ou si douloureux !
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Toute notre vie est une recherche continuelle de Jésus, il y a toujours à découvrir sur Lui. Être capable chaque jour de s’émouvoir soit sur des paroles ou des actions qui ont été siennes et que l’Évangile nous fait connaître par l’entremise de notre mère la Ste Église l’ors de notre messe quotidienne est un bijou pour l’âme. Dans la joie comme dans l’épreuve Il est là au cœur de notre vie, aimons à vivre avec Lui et pour Lui dans une découverte continuelle de notre Jésus d’amour.
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Excellent.
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