Au lendemain de la fête de la Royauté du Christ (qui clôt l’année liturgique), il importe de bien comprendre cette royauté qui n’a rien à voir avec celle des roitelets d’aujourd’hui. Jésus n’a rien d’un roi inactif, emblématique, vide de tout pouvoir politique, mais il se rapproche plutôt des anciens rois qui réunissaient en eux-mêmes les pouvoirs militaires, législatifs et économiques. Jésus est, plus précisément, une sorte de roi-général qui nous entraîne à sa suite dans la conquête du monde pour y établir le Royaume de Dieu son Père: « royaume de justice, d’amour et de paix »..
Depuis 2000 ans, le Ressuscité, ayant reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre, est en train de convertir le monde par son Église, à laquelle il a donné le pouvoir de conférer l’Esprit Saint: «Recevez l’Esprit Saint », «Allez , de toutes les nations faites des disciples». Jésus est la Tête de l’Église et il la dirige avec efficacité grâce à l’Esprit Saint qui unit les membres entre eux, leur fournissant les charismes nécessaires au bon fonctionnement du corps entier. Jésus, en son humanité, est donc au service de son Père. Le royaume qu’il est en train d’établir n’est rien d’autre que le Royaume de Dieu, annoncé par les prophètes et réalisé par l’Église.
Mais d’après saint Paul, ce genre de royauté en devenir ne serait que provisoire car une fois la conquête achevée, Jésus n’hésitera pas à tout remettre à Dieu le Père : « Puis ce sera la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute Principauté, Domination et Puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait placé tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi détruit, c’est la Mort (…) Et quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous. » (1 Corinthiens 15, 24-28). Malgré cette transmission de pouvoir royal, il ne faudrait pas croire que Jésus y perd ses prérogatives car, selon les Écritures, il doit régner pour l’éternité:« Et le septième ange sonna … alors, au ciel, des voix clamèrent: La royauté du monde est acquise à notre Dieu ainsi qu’à son Christ; il règnera dans les siècles des siècles. » (Apocalypse 11, 15).
Merci infiniment pour ce merveilleux article et sa conclusion par l’Apocalypse où l’on voit le règne définitif de Dieu et du Sauveur, que nous réclamons avec tant de ferveur dans la si belle prière du « Notre Père ». Car c’est là pour nous le bonheur absolu, que certains d’entre nous poursuivent avec tant de persévérance dans les objets du monde, parmi tant d’embûches ! Mais le bonheur que donne Dieu est immédiat, sans mélange, totalement gratuit, et nul ne peut nous le ravir !
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