Chœur des moines à la Chartreuse de Marienau (Allemagne)
À l’approche de la fête de la Très Sainte Trinité, voici un texte de dom Guillerand qui nous parle de la Vie trinitaire en elle-même et du désir de Dieu qui nous habite:
« Dieu est l‘Amour même, le don de soi. Se donner est sa vie. Il ne fait que cela. Éternellement le Père se donne au Fils, à cet Être infini dont il est la source, l’océan, le principe et le terme. Éternellement le Fils, animé de ce mouvement que le Père lui communique, refait vers son Père (ou mieux, dans son Père) ce don qui les unit, les lie l’un à l’autre, les tient l’un dans l’autre. Comme un foyer lumineux qui serait en même temps un miroir sans bornes, le Père se reproduit dans le Fils, le Fils reproduit le Père, l’Amour qui les unit procède des deux, les reproduit à son tour, les illumine et les fait voir … puis part d’eux pour se répandre hors d’eux, se communiquer à des êtres qui, animés du même mouvement, se donneront comme ils se donnent, leur seront unis par ce don et ne feront eux-mêmes qu’un avec eux.
L’âme qui prie implore cette communication de l’Esprit d’amour; elle demande à Dieu de se donner à elle; elle demande donc ce qu’il désire infiniment. Entre ce désir infini de Dieu et la prière de cette âme, il y a donc consonance, harmonie, accord parfait. L’âme humble reconnaît qu’elle n’a pas en elle-même cette tendance à se donner qui est essentiellement divine. Elle reconnaît qu’elle ne peut l’avoir que si l’Amour essentiel la lui communique (…) Devant cette prière, Dieu cède, il fléchit … si j’ose dire; il est vaincu, sans doute vaincu par lui-même, par cette amour, ce besoin de se donner auquel l’humble supplication fait appel. »
(Écrits spirituels, tome 1, page 31)
Merci beaucoup pour ce beau texte qui donne à ressentir ce miracle d’Amour de la Trinité auquel il nous sera offert de participer pleinement un jour, en totalité, même si nous en recevons un peu parfois dès l’ici, dans l’émerveillement et la gratitude infinis, mais tout de même à la mesure de nos capacités humaines
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Il est la Source. Donc je suis.
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Donc je Le suis.
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Mieux vaudrait dire … je Le serai. Car encore faut-il persévérer dans ce désir qui suppose une aide spéciale de Dieu (comme le dit très bien dom Guillerand « l’âme humble reconnaît qu’elle n’a pas en elle cette tendance … et que seul Dieu peut la lui communiquer. »
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Suis. Du verbe suivre. Quant à être…
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Toutes mes excuses, Marronbleu!
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Ne vous excusez pas, vous ne pouviez pas savoir.
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