Armoiries du Québec avec devise (Façade du Parlement, Québec, Canada)
Cette devise «Je me souviens» qui remonte à la construction du Parlement en 1883 témoigne de la mémoire encore toute fraîche de l’Ancien Régime français qui avait pris fin un siècle auparavant (1760). La façade de l’Hôtel du Parlement est ornée de 24 statues dont 18 représentent des personnages d’origine française qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle France. Ce pays, avant la conquête britannique, comprenait plus ou moins le Québec, l’Ontario et toute la côte Est des États-Unis (appelée à devenir la «Nouvelle Angleterre»). En construisant cette façade, Eugène Taché, architecte et homme politique, semble avoir eu l’intention de créer un sanctuaire de la mémoire, de l’histoire et de l’identité des Canadiens-français.
Se souvenir, c’est donc avoir de nouveau présent à l’esprit quelque chose qui appartient à une expérience passée. S’il existent des choses qui méritent d’être oubliées … il y en a par contre dont le souvenir nous est bénéfique. C’est en ce sens que les récents Papes, depuis Jean-Paul II, n’ont cessé d’inviter les nations européennes à se souvenir de leur passé, et en particulier de leurs racines chrétiennes, car la connaissance du passé est garante d’un avenir équilibré et prometteur. Dans le domaine purement profane, on constate entre autre les efforts déployés par les instances politiques pour dénoncer les génocides récents et en conserver la mémoire.
La mémoire, en tant que faculté humaine, fait partie de notre vie personnelle. Aristote, auteur du premier traité sur la mémoire, considérait que le cœur humain était le siège de l’intelligence, du courage et de la mémoire (d’où l’expression « savoir par cœur »). Même si la science moderne a remplacé le cœur par le cerveau, il n’en demeure pas moins que la mémoire nous est essentielle pour vivre, comprendre et aimer. Puissions-nous la cultiver chaque jour davantage!
Merci beaucoup pour ce bel article. Oui la mémoire est infiniment précieuse qui nous permet de relire le passé pour progresser, et puissions-nous le relire avec le cœur, comme Marie, dans les profondeurs de notre être accordé à Dieu !
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