Scène hivernale (Chartreuse de Portes, France)
À quelques jours de Noël, voici comment cette fête traditionnelle est vue par un chartreux, dom Augustin Guillerand. Avec son regard particulier, tout spirituel, ce moine s’y révèle tout autant que le mystère qu’il contemple:
« Noël est la fête souriante et douce par excellence. Le charme d’un berceau l’enveloppe d’une atmosphère qui attire et épanouit. Les cœurs s’ouvrent devant cet enfant sachant déjà la vie et ses peines, et qui ne craint pas de les affronter pour nous. Son âme toute fraîche renouvelle les nôtres. Les années éternelles ayant précédé sa naissance ne l’ont pas vieilli; il a l’expérience de tout ce qui a été. il connaît tout ce qui sera et il est jeune comme une fleur qui s’ouvre. (…)
Noël est la fête de la joie: « Je vous annonce une grande joie » (Luc 2,10) dit l’ange aux bergers. Cette joie a traversé l’histoire, et elle est restée attachée à cet anniversaire. La joie de Noël n’est pas l’absence de peine. Il y a quelque chose de mieux que de supprimer la souffrance, c’est de l’utiliser. Le grand art de Dieu consiste à tout faire servir à ses desseins. Il est la joie infinie et il fait la joie, même avec de la douleur. Voilà pourquoi l’épreuve entoure le divin berceau; la pauvreté, l’indifférence, le mépris, la haine, la persécution et l’exil accueillent ce nouveau-né; ce ne sont pas des ennemis qui le dominent, ce sont des serviteurs répondant à ses appels et exécutant ses ordres.
Trente ans plus tard, du haut de la montagne des béatitudes, devant des foules immenses et devant le genre humain tout entier présent à sa pensée, il criera son étrange secret: «Bienheureux les pauvres en esprit, bienheureux les doux, bienheureux ceux qui pleurent, ceux que l’on persécute ...».
(Écrits spirituels, tome 2, page 67 s)
Merveilleux article ! Oui laissons-nous faire par Dieu, obéissons-Lui toujours, car ce qui nous semblait douleur devient joie en Lui, par Lui. Ils sont si mystérieux Ses chemins, mais si nous Le choisissons au-delà de tout, Il sait tellement nous combler au-delà de tout ! Et sans doute est-ce folie de ne pas le choisir par-dessus tout !
J’aimeAimé par 1 personne
Une fête souriante, de solidarité en principe
J’aimeAimé par 1 personne
Joie et douleur coexistent, n’est-ce pas…
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, la joie et la douleur peuvent coexister mais pas au même niveau … ce qui fait que l’un n’exclut pas nécessairement l’autre et peut être ainsi utilisé par l’autre.
J’aimeAimé par 1 personne