Fin de saison
À un correspondant qui revient d’un voyage de fin d’automne, dom Guillerand conseille d’en retenir l’essentiel, à savoir, Dieu … qui est au fond de toutes choses:
« De toute cette gamme de couleurs qui t’avait enchanté, il ne restait guère que les longues tiges dénudées des hêtres dans l’épaisseur des sapins … mais il restait en ton regard l’essentielle beauté de ces splendeurs éphémères; et la forêt avait atteint son but en toi.
Par delà la beauté finie, il y a l’océan de la Beauté même d’où tout part, où tout doit rentrer et s’achever. C’est la Lumière dans laquelle doit baigner toute œuvre d’art pour atteindre jusqu’au fond de l’être et des cœurs.
Dieu est au fond de toutes choses, et le rejoindre est la vie éternelle; la créature raisonnable a reçu une lumière qui lui permet de percevoir dans les êtres et la beauté individuelle de ces êtres et la Beauté de l’Être même qui leur a donné l’être et le conserve. L’homme, ainsi éclairé, doit voir Dieu en tout. Son regard doit dépasser les ombres créées pour s’unir à la vraie Lumière enfermée dans les êtres sans raison et découverte par les êtres raisonnables.
Il faut se mette d’accord avec ce Fond des choses. »
(Écrits spirituels, tome 2, page 272)
Oui beauté essentielle de Dieu en toutes les beautés terrestres. C’est l’infini Beauté de Dieu, inscrite au fond de toute âme, qui nous permet de tellement aimer ses reflets dans ce qui nous entoure. Mais pour qui a goûté un jour la sublime Lumière, toutes les beautés terrestres paraissent bien pâles, et Dieu apparaît vraiment comme le seul bien infiniment désiré et pour toujours !
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Me fait penser à une magnifique méditation du père Porphyre sur les beautés de la création, où il dit quelque chose de la sorte:
« Les beautés qui nous entourent sont des gouttelettes de l’amour de Dieu. La nature est l’évangile caché. »
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