La solitude est une réalité ambivalente: elle peut être un facteur d’épanouissement personnel lorsque bien assumée et … au contraire elle peut être subie et épouvantable!
Même si, en tant qu’ermite urbain, je me sens à l’aise dans la solitude, je ne puis ignorer ces personnes qui y trouvent une aggravation de leur tendance à la dépression. L’être humain est une créature sociale par nature et l’absence de support humain peut dans certains cas devenir vraiment «in-supportable». Je me permets donc aujourd’hui d’offrir quelques conseils à une personne qui m’est chère et qui souffre périodiquement de déprime. Inutile d’ajouter que je le fais sans aucune prétention, conscient de mes limites en la matière:
- En premier lieu, il importe de se reconnaître «faillible», de savoir que notre jugement est souvent limité et même défectueux; je parle ici du regard sur soi-même et de l’estime personnel. Étrange de le dire, mais la personne déprimée cache souvent sous des dehors dépressifs une obstination à se considérer «nulle» qui récuse toute affirmation contraire. Le renoncement à soi-même, à sa façon de voir les choses, est donc le premier conseil que je donnerais.
- En deuxième lieu, il est important pour la personne déprimée de cesser de se croire dans un corps autre que le sien. Nous sommes tous des idéalistes … nous rêvons d’un avenir utopique et il nous semble que la Providence nous a mal équipés pour y faire face; donc, nous sommes déçus de nous-mêmes. Nous donnons également trop d’attention à l’opinion des autres, au modèle transmis par les différents médias sociaux … et nous pleurons sur notre mauvais sort. L’acceptation de soi-même est donc le deuxième conseil que je donnerais.
- Enfin, la personne déprimée s’enferme souvent dans son univers en oubliant royalement les autres avec leurs besoins et leurs difficultés personnelles. C’est un peu la vie dans une bulle où la personne enfermée ne peut que recevoir. Or, il y a justement plus de joie à donner qu’à recevoir … et c’est souvent dans la mesure où l’on s’occupe des autres que l’on finit pas s’oublier soi-même. L’attention à l’autre est donc le troisième conseil à donner.
Chère amie, je sais que les conseils ne doivent pas vous manquer dans votre condition actuelle mais il y a certainement quelqu’un quelque part qui peut vous rejoindre efficacement. Vous n’avez pas été destinée à l’esclavage mais à la liberté des enfants de Dieu et … «vous le valez bien !» Permettez-moi de réunir ces trois conseils en une citation biblique qui nous vient en direct de Jésus lui-même:
« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, se charge de sa croix chaque jour et qu’il me suive. » (Luc 9,23)
Mille merci. Dans le renoncement j’y met de la tendresse. Dans l’acceptation , de l’humour. Et dans l’attention à l’autre j’essaie de me mettre à l’écoute de l’Esprit. Simple… mais pas facile. Mais quelle Aventure !
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La simplicité de la vie … pas facile pour nous mais quel profit!
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