… à l’exemple de mon petit écureuil !
On peut dire que la prière résume toute notre vie spirituelle. La prière, entendue comme «être présent à Dieu», nécessite tout d’abord un acte de foi. On ne parle pas à un fantôme ou à une création de notre imagination, on parle à quelqu’un qui peut nous entendre! Sans la foi, la prière devient un colloque avec soi-même … ce qui n’est pas très conseillé.
Lors de ma promenade quotidienne dans le parc avoisinant, il m’arrive de rencontrer un petit écureuil qui s’empresse de venir me saluer en espérant recevoir une cacahouette (mauvaise habitude dont je ne suis pas responsable). Sa prière se fait les yeux ouverts car il ne m’aurait pas abordé s’il ne m’avait pas vu venir. C’est ainsi que la prière bien faite se doit de débuter par un instant de silence, une prise de conscience de la Présence de Dieu, présence qui ne dépend pas de mon attention bien entendu mais qui la précède.
Prier les yeux ouverts (au début de notre oraison) c’est donc se préserver des prières routinières qui ne sont trop souvent que récitations de formules avec bonne intention. «Lent à parler, prompt à écouter», voila l’attitude qu’il nous faudrait avoir dans la prière.
Un exemple entre mille: avant de réciter le Je crois en Dieu (au début du rosaire ou ailleurs), commencer par se demander à qui l’on croit … un Dieu bon ou menaçant … un Dieu père ou étranger … un Dieu qui nous écoute présentement ou qui est occupé à des affaires plus importantes, etc.etc. Le Je crois en Dieu est quand même un merveilleux résumé de notre foi chrétienne qui devrait susciter en nous une immense reconnaissance pour le Salut opéré par Jésus, pour le don de l’Esprit Saint. Hélas, la nature humaine étant ce qu’elle est, nous galopons trop souvent tout au long de cette courte prière sans trop savoir pourquoi. Nous aurions avantage à imiter le petit écureuil qui, lui, sait très bien à qui il s’adresse!