Un repas devenu mémorial

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Le tableau de la Dernière cène par Salvador Dali a ceci de remarquable qu’il fait le lien entre le repas du soir et l’évènement du lendemain. Ce qui aurait pu n’être qu’un dernier repas entre amis est ainsi représenté comme une annonce du mystère qui va se dérouler dans les prochaines vingt-quatre heures. À bien y penser, c’est là tout l’essentiel de l’Eucharistie, ce sacrement que Jésus a institué pour être le mémorial de sa mort.

« Ceci est mon corps qui va être donné pour vous; faites-ceci en mémoire de moi » (Luc 22,19). Jésus donne à ses apôtres et à leurs successeurs le commandement de refaire ce repas périodiquement afin de garder en mémoire qu’il est mort pour chacun et chacune d’entre nous. Mais il y a plus. En distribuant la coupe de vin à la fin du repas, il ajoute une précision importante: « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, qui va être versé pour vous » (Luc 22,20). Une «nouvelle» alliance, par rapport à celle contractée au Sinaï entre Dieu et le peuple juif. Moïse avait alors prit la moitié du sang de la victime pour en asperger les deux contractants, soit Dieu (représenté par l’autel) et le peuple, en ajoutant : « Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a conclue avec vous …» (Exode 24,8). « Nouvelle » alliance, donc, car la mort de Jésus nous introduit dans une nouvelle relation avec Dieu, relation visant à nous introduire non plus dans un quelconque petit pays méditerranéen mais bien dans un état d’union ineffable et éternelle avec Celui qui se déclare être notre Père !

Le sacrement de l’Eucharistie, tout sublime qu’il puisse être, n’enlève rien cependant à la beauté du geste que Jésus va posé sur la Croix : le Fils de Dieu s’y offre totalement à son Père dans un acte d’amour qui fait écho à sa relation éternelle avec lui (le Verbe se donne au Père, le Père se donne au Verbe et de ce mouvement d’amour naît l’Esprit Saint). Cette offrande éternelle actualisée au Calvaire (et réactualisée à chaque messe) devient donc pour nous source et modèle de notre propre vie chrétienne :  » Je vous exhorte donc frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre.  » (Romains 12, 1). Il y a là un grand mystère d’amour qui dépasse les mots, mais qui se dévoile mystérieusement à ceux et celles qui y communient régulièrement.

Ne rougissons pas de l’Eucharistie, c’est une faveur inouïe de la part de Dieu qui s’y fait assimilable et dont nous ne saisirons toutes les retombées que dans l’Éternité !

A propos moinillon

jacques172.com
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