Ma collaboration à l’oeuvre de Dieu

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« Bien que Jésus t’ait racheté au Calvaire sans ton aide, par contre il ne te sauvera pas sans ta collaboration ». Ces paroles éclairantes de saint Augustin m’ont toujours été un phare dans ma vie spirituelle … sage équilibre entre le Salut totalement gratuit d’une part, et l’effort  personnel  à fournir d’autre part. Car la vie éternelle ne nous est pas imposée mais proposée; ce qui suppose une acceptation personnelle, une collaboration ! Dans cette optique, le jeûne, si familier à tout bon moine, est également  recommandé par la Bible et la Tradition à toute personne désireuse de s’approcher de Dieu. Jésus lui-même l’a pratiqué au désert avant de le proposer à ses disciples conjointement à la prière et à l’aumône: trois moyens de progresser dans notre vie d’enfant de Dieu en améliorant nos relations tant avec Dieu (prière) qu’avec nous-même (jeûne) et avec le prochain (aumône).

En ce carême 2023, permettez-moi de m’attarder sur ce qui me semble prioritaire: la prière ! En ces temps d’incertitudes et de scandales de toutes sortes (surtout au niveau ecclésial), notre vision de Dieu risque d’en être sinon oblitérée du moins drôlement affectée. Quelle image avons-nous de Dieu ? Sévère, mielleuse, anodine ? La qualité de notre prière dépend de la réponse qu’on apporte à cette question !

« Seigneur, tu aimes tout ce qui existe, et tu n’as de répulsion pour aucune de tes œuvres; tu fermes les yeux sur les péchés des hommes: tu les invites à la pénitence, et tu leur pardonnes, car tu es le Seigneur notre Dieu » . Cette belle et réconfortante image de Dieu est tirée de la Sagesse (chap. 11), livre biblique écrit environ 50 ans avant notre ère. Dans sa prédication, le Seigneur Jésus a bien voulu développer cette image du médecin en déclarant qu’il était venu dans le monde « non pour les bien-portants mais pour les pécheurs ». En mourant sur la Croix, il a comme signé dans son sang cette lettre d’amour que le Père lui avait confiée pour nous: DIEU AIME L’HUMANITÉ. De toute éternité, le décret divin de la création n’avait finalement d’autre but que de révéler, par l’Incarnation rédemptrice, cet amour miséricordieux du Père. Voici comment l’Église résume, pour sa part, ce rôle salvifique de Jésus: « En naissant parmi les hommes, Jésus les appelle à renaître; en souffrant sa passion, il a supprimé nos fautes; par sa résurrection d’entre les morts, il donne accès à la vie éternelle, et par son ascension auprès de toi, notre Père, il nous ouvre le Ciel » (4e préface des dimanches ordinaires).

Reliés par le baptême à ce Père miséricordieux, nous ne pouvons que désirer nous détacher de tout ce qui n’est pas Lui … et c’est là le sens de l’entrainement au combat spirituel que nous avons entrepris la semaine dernière. Puissent nos jeûnes, nos prières et nos aumônes témoigner de notre désir de collaborer à notre sanctification. Encore une fois, bon Carême !

A propos moinillon

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