
À la toute fin de son discours inaugural, mieux connu sous le nom de Sermon sur la montagne, Jésus nous décrit une situation accablante (Matthieu 7, 21-23) : certains disciples qui prêchent en son nom, chassent les démons et opèrent des miracles seront malheureusement chassés eux-mêmes de sa présence au Jour du jugement. Pourquoi ? Car ils auront négligé d’obéir aux commandements de Dieu (commentés précisément dans ce premier discours évangélique). Grave reproche, s’il en est un, visant tous ses disciples mais spécialement ses représentants attitrés ! Même si la sainteté de l’Église dépasse de beaucoup celle de ses ministres, ceux-ci ne peuvent s’en prévaloir pour se laisser aller au relâchement. En effet, l’Esprit Saint étant l’âme de l’Église, cette dernière sera toujours opérationnelle (quelle que soit la santé spirituelle de ses fonctionnaires) mais sa vitalité et son rayonnement risquent d’en être drôlement affectés. On ne peut servir deux maîtres : appauvrir le rayonnement de l’Église et faire comme si de rien n’était. Certains s’en excuseront peut-être en disant qu’ils ne sont plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la Miséricorde ; comme si la Loi de Dieu (avec ses commandements) avait subitement disparue pour faire place au régime de l’Amour et des conseils évangéliques. Bien au contraire, la Loi s’avère être le fondement des conseils : « N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu abolir mais accomplir » (Matthieu 5, 17).
Un ami juif me disait un jour, après avoir lu attentivement le Nouveau Testament, que la doctrine de Jésus lui paraissait beaucoup plus stricte que celle des Pharisiens. Sage observation ! Le Seigneur n’est pas venu mettre un cataplasme sur nos blessures mais, en bon médecin, est venu s’attaquer à la racine de nos maladies: « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez certainement pas dans le Royaume des Cieux » (Matthieu 5, 20). En nous octroyant l’Esprit Saint, Jésus a miséricordieusement rendu son joug «léger», mais ce joug demeure toujours un joug et la porte du Royaume demeure étroite. Avouons-le, les chrétiens seront constamment appelés à se renoncer et à se faire violence.
La tentation est grande, dans notre société permissive, d’en appeler à l’évolution des mentalités pour s’éloigner des rigueurs évangéliques et embrasser une interprétation plus accommodante de la Bible. L’exemple de certaines Églises protestantes crève les yeux. Et pourtant, la réponse n’est pas dans une modification des exigences évangéliques mais bien dans une plus grande confiance dans le législateur et médecin de nos âmes. « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Hébreux 13, 8).
Well said Fr. I fully agree.
AND I am very sad to say that this mindset is not confined to certain ‘protestant churches.’
It has totally and utterly infiltrated the Catholic Church too – even the so-called priests – the first words they say is ‘what about mercy?’ when mentioning in regard to the sacrilegious receiving of Holy Communion, etc etc.
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Jésus je veux te suivre, tu es mon sauveur mon libérateur.
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