« (Par le baptême) vous êtes venus vers … la Jérusalem céleste et une multitude d’anges en fête », cette affirmation de l’auteur de la Lettre aux Hébreux (12, 22) réconforte notre foi en l’existence de ces purs esprits que sont les anges. Les anges sont des éléments récurrents dans la culture populaire et artistique mais … que de fadaises à ce sujet. Voici, par contre, ce qu’en dit un docteur de l’Église du 6e siècle:
« Il faut savoir que le nom anges désigne leur fonction, et non leur nature. Car ces esprits bienheureux de la patrie céleste sont bien toujours des esprits, mais on ne peut les appeler toujours des «anges», parce qu’ils ne sont des anges que lorsqu’ils portent un message. On appelle «anges» ceux qui portent les messages moins importants, et «archanges» ceux qui annoncent les plus grands événements. C’est pourquoi l’archange Gabriel fut envoyé à la Vierge Marie, et non pas un ange quelconque; pour ce ministère, il s’imposait d’envoyer un ange du plus haut rang annoncer le plus haut des événements. En outre, certains d’entre eux sont désignés par un nom propre, afin de signifier par les mots la nature de leur action. En effet, ce n’est pas dans la sainte cité, où la vision de Dieu tout-puissant confère une connaissance parfaite, qu’ils reçoivent leurs noms particuliers, comme si, sans l’aide de ces noms, on n’avait pas pu connaître leurs personnes. C’est lorsqu’ils viennent vers nous pour exercer un ministère qu’ils reçoivent chez nous des noms tirés de leur fonction. C’est ainsi que Michel veut dire: « Qui est comme Dieu? », Gabriel: « Force de Dieu », Raphaël: « Dieu guérit ». (Homélie de saint Grégoire le Grand, PL 1250-1251)
Et en ce qui concerne les Anges gardiens, écoutons brièvement un autre docteur de l’Église mais, celui-ci, du 12e siècle: « Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins (Psaume 91, 11). Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir, et même si c’est Dieu qui leur en a donné l’ordre, on ne peut pour autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de leur aide. Soyons donc pleins de respect et de reconnaissance pour une telle vigilance de leur part; aimons-les en retour et honorons-les autant que nous le pouvons, autant que nous le devons. » (Homélie de saint Bernard de Clairvaux sur le psaume 90/91, Éd. cisterciennes, 458-462)
Pour terminer, rappelons que l’Église catholique fête ces esprits bienheureux le 29 septembre (archanges Michel, Gabriel et Raphaël) et le 2 octobre (anges gardiens).
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