Un croyant ne peut s’approcher de Dieu sans se sentir petit … et cela est très normal. Qui sommes-nous face à cet Être parfait, Cause et Fin de toutes choses? D’instinct nous sommes portés à chercher en nous ou en dehors de nous des motifs pour appuyer nos demandes faites à Lui. Nos liturgies sont remplies d’oraisons adressées à Dieu mais toutes se concluent pas un cri de foi et d’espérance: JÉSUS. Écoutons un saint évêque africain du 6e siècle nous expliquer cette façon chrétienne de prier:
« Il faut remarquer d’abord que dans la conclusion des oraisons, nous disons: « Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur ». Nous ne disons jamais « Par l’Esprit Saint ». Ce n’est pas sans raison que l’Église s’exprime ainsi dans sa célébration; c’est à cause du mystère que voici: L’homme Jésus Christ est devenu médiateur entre Dieu et les hommes, prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech. C’est par son propre sang qu’il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, mais non pas dans un sanctuaire fait de main d’homme, et simple copie du véritable. Il est entré dans le ciel même, où il est à la droite de Dieu et intercède pour nous.
L’Apôtre dit, lorsqu’il le considère dans cette fonction de grand prêtre: En toute circonstance, offrons à Dieu par lui un sacrifice de louange, c’est-à-dire l’acte de foi qui sort de nos lèvres en l’honneur de son nom. C’est donc par lui que nous offrons le sacrifice de louange et de prière, parce que c’est par sa mort que nous avons été réconciliés avec Dieu, alors que nous étions ses ennemis. C’est par lui, en effet, qui a daigné devenir victime pour nous, que notre sacrifice peut être agréé par Dieu. Aussi saint Pierre nous exhorte-t-il ainsi: Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter par le Christ Jésus. Telle est la raison pour laquelle nous nous adressons à Dieu le Père « par Jésus Christ notre Seigneur ». »
(Lettre de saint Fulgence de Ruspe au diacre Ferrand, Lettre 14, 36.37)
Merci infiniment pour ce bel article. Oui nous ne serions rien sans Jésus-Christ, car promis au néant. Quelle doit être notre gratitude pour son admirable sacrifice offert au Père, le seul sacrifice agréé par Lui ! Aussi sommes-nous sûrs, comme le rappelle Monseigneur Aupetit dans son beau livre sur l’Eucharistie, que la seule prière vraiment agréée par le Père est la Sainte Messe, par laquelle nous offrons aussi nos humbles vies en union à celle du Christ, qui seul nous sauve, car ce n’est pas par nos mérites, mais par ceux du Christ et grâce à son infinie Miséricorde que nous pouvons nous reconnaître Fils adoptifs du Père. Qu’il est beau de s’unir à Dieu dès cette vie par la ferveur de la prière et par les Sacrements que nous a laissés le Christ, avec la grâce de Son Esprit Saint ! Comme ils peuvent purifier notre cœur dès l’ici et nous donner le bonheur des Joies d’En-Haut, qui seules peuvent rassasier l’âme et le cœur.
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