Un chrétien face à l’Islam

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Jésus nous a promis l’Esprit Saint pour nous aider à bien discerner la vérité de l’erreur. Depuis 2000 ans, l’Église ne cesse d’être  confrontée à toutes sortes de défis qu’elle assume  dans un grand élan de foi et de charité. C’est dans un tel esprit que je voudrais vous faire part de ma vision de l’Islam, aidé dans une certaine mesure des écrits d’Alain Besançon notamment de son livre Problèmes religieux contemporains. J’ai évidemment une grande admiration pour ces peuples qui s’efforcent de vivre leur idéal religieux. Mon empathie se fait plus grande encore pour ceux et celles d’entre eux qui, victimes de la guerre, se voient obligés de tout quitter pour se réfugier ailleurs. Mon propos n’est donc pas de débattre de l’accueil de ces personnes mais bien de la religion qui est la leur.

En considérant  l’Islam, nous, chrétiens, risquons de projeter inconsciemment sur elle des notions bibliques et évangéliques qui lui sont totalement étrangères. Voyons concrètement (et très brièvement) ce qu’il en est:

  1. DIEU: il est incontestable que l’Islam adore le Dieu d’Israël, donc le même Dieu que les chrétiens. Mais comme le remarque Besançon, « il est non moins incontestable que l’Islam ignore la notion d’alliance  (tant l’alliance du Sinaï que la nouvelle alliance  dans le sang de Jésus). Pour l’Islam, l’alliance n’est pas nécessaire car il estime que tous les hommes sont nés musulmans et que le message du Coran leur a été transmis dès la naissance et que ce sont des circonstances extérieures, principalement la falsification du Coran céleste par les Juifs (en lui substituant la Torah) et par les Chrétiens (l’Évangile) qui ont fait que les hommes ont besoin  d’être redressés par le message authentique, transmis par Mahomet. » Pour l’Islam, la notion de Dieu est évidente; l’un des reproches adressés au christianisme est d’abriter dans son sein des mystères inaccessibles à la raison. La foi proprement dite n’existe donc pas dans l’univers musulman. Remarquons également que pour cette religion, Dieu est Dieu mais il n’est pas «Père» car cette appellation ne lui convient pas; Dieu ne requiert pas l’amour et ne le dispense pas.
  2. FOI: la foi musulmane est donc plus une «croyance» naturelle qu’une foi surnaturelle. Sa religiosité se rattache à la vertu naturelle de religion et non, comme les chrétiens, à la vertu de foi théologale. Ce qui explique sa vision humaine du surnaturel et l’intensité de son adoration. Comme l’écrit  Besançon: « Les attitudes physiques de l’adoration ayant presque disparu dans le christianisme occidental, on comprend que les catholiques soient frappés de la puissance de l’adoration musulmane … ils s’émerveillent de leur zèle à observer le jeûne, eux qui ne jeûnent presque plus… »
  3. MAHOMET : cet homme  a rencontré au cours de sa vie des juifs et des chrétiens (vers l’an 600) et c’est de leur Dieu qu’il estime avoir reçu la dictée du Coran. Mais comme le remarque très justement l’auteur précité, « les chrétiens ne reconnaissent pas dans le Coran la Révélation qu’ils ont reçue … les musulmans adorent avec leurs facultés naturelles le Dieu surnaturel d’Israël qu’ils croient connaître, mais qu’aux yeux des chrétiens ils ne connaissent pas vraiment. »
  4. ABRAHAM:  les musulmans professent avoir la foi d’Abraham mais qu’en est-il vraiment? La vie d’Abraham, dans le Coran, s’écarte de celle qu’on lit dans la Genèse. On n’y parle pas de son émigration commandée par Dieu, il ressuscite des oiseaux coupés en morceaux, il renverse des idoles et s’oppose à son propre père. Il construit même la Kabba et fonde le pèlerinage de La Mecque!! Il veut sacrifier son fils à Dieu mais il ne s’agirait pas d’Isaac mais bien d’Ismaël, l’ancêtre des Arabes, etc., etc.
  5. MARIE: elle est bien la mère virginale de Jésus, mais elle est musulmane et , bousculant toute chronologie vraisemblable, elle serait la sœur d’Aaron, frère de Moïse! C’est la seule femme dont le nom soit prononcé dans le Coran.
  6. JÉSUS: à peine né de Marie (au pied d’un palmier!), il prend la parole pour dire: «Je suis serviteur de Dieu. Il m’a donné l’Écriture (le Coran céleste) et m’a fait prophète». (Sourate 19,31). Il ajoutera plus tard: « Les chrétiens ont dit: le Messie est fils de Dieu … que Dieu les tue! » (Sourate 9,30) Jésus est un musulman et il condamne ceux qui professent la Trinité en Dieu même si cette Trinité n’est pas celle à laquelle on pense;  pour le Coran, les chrétiens croient en la Trinité formée de Dieu, de Marie et de Jésus !! Finalement, Jésus ne serait pas mort sur la croix mais un sosie lui aurait été substitué (Sourate 4,156).
  7. PARADIS: un lieu agréable certes mais où il n’est nullement question de l’intime connaissance de Dieu ou de toute communication de vie divine promise aux justes dans la Bible. Dieu est aussi lointain dans l’au-delà qu’il l’est sur la terre!

CONCLUSION: la doctrine musulmane, lorsqu’on la regarde de près, n’a pas cette continuité avec la doctrine révélée de l’Ancien Testament qui est caractéristique de la doctrine de Jésus. À la source d’eau vive qu’est la Révélation biblique, Mahomet oppose sa propre révélation qui ressemble plus à un puit creusé dans le désert. Cette doctrine ne possède pas non plus cette vision grandiose et intimiste de la vie d’union à Dieu telle qu’on la trouve dans les psaumes et dans l’Évangile. Son espérance ne dépasse pas les horizons d’un bonheur humain après la mort, auprès d’un Dieu qui cautionne la sensualité, la violence et l’étroitesse d’esprit. Bref, pour le chrétien qui a fait l’expérience de la vie dans l’Esprit, cette «foi musulmane» ne fait tout simplement pas le poids et elle ne s’avère  pas du tout attirante … même si elle peut, quelque fois, réveiller en lui des élans de ferveur religieuse, notamment  en ce qui concerne l’ascèse et l’adoration.

REMARQUE IMPORTANTE    ++++++++++++++++++++++++++++++++++

                 Comme dans toute religion, le texte de base est toujours accompagné d’une longue tradition d’interprétations et de mises en pratique … le Coran ne fait pas exception. À ces quelques notes, le lecteur devra donc consulter une immense littérature tant sur le Coran lui-même que sur la tradition islamique pour pouvoir mieux saisir ce phénomène religieux. Pour ceux et celles que cette tâche énorme rebuterait, il leur reste toujours  un moyen très simple que Jésus lui-même nous indique dans l’évangile de Matthieu, alors qu’il compare les faux prophètes à des arbres fruitiers: « Un arbre bon donne de bons fruits, un arbre mauvais donne de mauvais fruits …  C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7,17-20).

A propos moinillon

jacques172.com
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3 commentaires pour Un chrétien face à l’Islam

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  2. Jean-Pierre dit :

    Alors,comment sont les fruits ?
    Ils me semblent légèrement blets… Je dois vous avouer que quelques versets du Coran et quelques hadiths me font froid dans le dos.

    l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
    Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. Jean 16.2/3

    Aimé par 2 personnes

  3. On ne peut qu’admirer l’élévation spirituelle de certains grands poètes soufis. Mais ma foi catholique m’a donné de si doux fruits que j’ai un attachement infini à la personne du Christ et à la Sainte Trinité. C’est en toute gratitude et conviction que je Lui ai donné ma vie.

    Aimé par 2 personnes

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