
Chrétiens et chrétiennes, nous constituons un peuple, un peuple en marche vers le Ciel, ce pays de lumière qu’on pourrait définir comme l’état d’union totale à Dieu. Déjà par le baptême, unis au Christ et plongés dans l’Esprit Saint, nous avons rencontré dans la foi cet Être mystérieux et unique, ce Dieu Très-Haut que nous appelons Père. Mus par l’espérance chrétienne, nous avons alors débuté notre marche vers ces hauteurs appelées « montagne de Sion, cité du Dieu vivant, Jérusalem céleste » et vers ceux et celles qui nous y ont précédés, à savoir, les « myriades d’anges » et les « esprits des justes rendus parfaits », foule céleste décrite dans la lettre aux Hébreux (12, 22-24) et jouissant déjà de la vision de Jésus « médiateur d’une alliance nouvelle » et de Dieu « Juge universel ».
L’Évangile, tout en parlant de ce bonheur à venir, nous le présente comme un épanouissement de notre vie spirituelle : » Bien-aimés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui seront semblables, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. » (1 Jean 3, 2). Est-il possible d’avoir un avant-goût de cette rencontre ? Très certainement, nous dit Jésus: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure » (Jean 14, 23). Et voilà ! Depuis 2000 ans, des milliers de chrétiens fervents, moines et moniales, se sont consacrés à l’ascèse et à la prière contemplative dont ils ont retiré d’immenses profits.
La vie après la mort n’est donc pas un voyage astral ou une excitante rencontre de parents ou d’amis (projections humaines très compréhensibles mais trop souvent sans aucune référence à Dieu). Non ! La vie céleste et bienheureuse n’est pas un dû à tout un chacun mais un privilège gracieusement accordé par Dieu à ceux et celles qui auront été fidèles au Christ (« Nul ne va au Père que par moi « ). Tout comme saint Paul, n’ayons donc aucune honte d’attendre l’héritage promis : » Héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui » (Romains 8, 17). Amen !
Un grand mystère qui nous donne le profond désir d’aller au bout du don de soi en cette vie, afin de vivre déjà comme en famille avec le Ciel. Merci cher Frère !
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Frère Jacques, je viens de réaliser que votre site ne figure pas sur votre gravatar. C’est dommage, personne ne peut avoir connaissance de votre blog en cliquant sur votre profil ! Cet ajout est une opération toute simple ! 🙂
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