
En ces années de déconfinement, des difficultés de toutes sortes font surface avec une acuité exacerbée : difficultés personnelles, familiales, financières, sociales … et j’en passe ! Nos routines et nos sécurités sont bouleversées au point de nous laisser comme esseulés face à nos responsabilités. Que faire et à quoi s’accrocher ? Le psalmiste, en homme averti, nous indique la planche de salut : « Pourquoi te désoler, ô mon âme et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! » (Psaume 43, 5)
Espérer en l’aide de quelqu’un ne vient pas facilement et exige plusieurs conditions : tout d’abord, il nous faut connaître cette personne, puis sa fiabilité ainsi que sa capacité à nous rendre service, et finalement ses bonnes dispositions envers nous. Tout cela étant assuré, il ne nous reste plus qu’à lui demander son aide ! Espérer en Dieu suppose donc que nous croyons en Lui, en son existence (les athées ne sauraient le faire, malheureusement), que nous sommes assurés qu’Il est bien disposé à notre égard (et c’est ici que nos connaissances religieuses entrent en jeu) ; finalement, que la chose demandée est conforme à la saine raison (inutile de Lui demander de gagner le gros lot).
Un bel exemple d’espérance est celui de Dismas (nom attribué par la tradition au bon larron de l’évangile). Ce Juif avait sûrement quelques notions de la Loi de Moïse qui lui défendait de mal agir ; et il avait probablement entendu parler de Jésus précédemment (peut-être avait-il même écouté tel ou tel de ses discours) mais tout cela ne l’avait manifestement pas détourné de ses mauvais projets. Toujours est-il qu’une fois arrêté et condamné, nous le voyons au Calvaire, crucifié lui aussi, tout près de Jésus. Lorsque son complice se fait narquois quant à la messianité de Jésus (« N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et nous aussi » , Luc 23, 39), ses convictions religieuses l’incitent à le réprimander : « Tu n’as pas la crainte de Dieu … pour nous c’est juste … mais lui n’a rien fait de mal ». Puis se tournant vers Jésus : « Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». Ce cri du cœur de Dismas, cet acte d’espérance n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe mais il est de toute évidence l’aboutissement d’un cheminement spirituel : foi en Dieu, humble connaissance de soi-même et confiance en l’enseignement du Maître concernant son royaume à venir.
« Souviens-toi de moi ». Magnifique prière qui en appelle humblement à la puissance et à la bonté du Crucifié. Nul besoin d’exposer le demande dans le détail, tout se fait dans la simplicité d’une brève parole : Souviens-toi de moi ! Humble et authentique prière que ne peut refuser le Christ si bon et si miséricordieux . La réponse ne se fait pas attendre : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ».
Well said – dear St Dismas is the hope of many and he always brings us closer to God.
Isn’t it amazing – for our dear and holy men and women who slaved, toiled and suffered with great love and zeal for so many years – they do not have the effect of a single sentence from Dismas!
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Proof that prayer doesn’t reside in multiloquium. Dom Guillerand would certainly approve! Note that the religious name of the present Prior General of the Carthusian Order is Fr DYSMAS ( Michel de Lassus).
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