Dans nos familles actuelles, les jeunes n’ont souvent qu’un seul désir: prendre leur envol le plus tôt possible et vivre leur vie à leur façon. Mais il se trouve parfois des situations qui invitent à retarder ce départ. La fête de la Sainte Famille m’incite à réfléchir, aujourd’hui, sur la durée inhabituelle de cette première étape dans la vie de Jésus.
Étant donnée l’importance capitale de la mission terrestre du Verbe incarné, sa vie familiale à Nazareth m’a toujours intrigué, ne fut-ce que par sa durée: 30 ans sur 33 ans d’existence parmi nous. Chez ses contemporains juifs, le jeune homme prenait femme vers l’âge de 16-18 ans et s’adonnait à un métier quelconque pour gagner son pain et celui de sa petite famille. Avoir trente ans était donc vu, à l’époque, comme déjà avancé en âge. Pourquoi Jésus a-t-il consacré les 9/10 de sa vie à Nazareth? Je vous soumets mon humble hypothèse: remplir ses obligations de soutien familial !
Rappelons-nous que la situation conjugale de Marie et de Joseph était non seulement spéciale mais unique! Joseph, homme juste, ne pouvait que respecter la virginité miraculeusement féconde de son épouse. Cette petite famille à trois, où régnait un immense amour, ne pouvait vivre repliée sur elle-même mais devait tôt ou tard s’ouvrir au partage. Et c’est probablement ce qui arriva avec la mort inopinée d’un des frères de Joseph (Clopas) qui laissait dans le besoin son épouse Marie ainsi que ses enfants Jacques, Jude, et autres. Décès prématuré et peut-être prévisible dans cette famille où Joseph, lui-même, ne fera pas long feu. Quoiqu’il en soit, à la mort de son père adoptif, Jésus se sera donc retrouvé comme soutien d’une famille élargie. Dans les circonstances, il fit évidemment le bon choix : se consacrer totalement aux besoins essentiels des siens. Le contraire aurait été une impiété manifeste! Ce n’est donc que rendu à l’âge de trente ans, alors que ses « frères et sœurs » pouvaient se prendre en main, qu’il quittera son entourage pour entreprendre sa grande Mission.
Soit dit en passant, remarquons qu’au pied de la croix de Jésus se trouvaient plusieurs femmes dont « sa mère, la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas, et Marie de Magdala » (Jean 19,25). Il est évident que la mère de Jésus ne pouvait avoir pour sœur biologique une femme portant le même nom qu’elle (!) mais bien plutôt une belle-sœur qui, de surcroit, vivait avec elle depuis plusieurs années. Seraient ainsi résolues, à mon humble avis, les difficultés soulevées par l’existence des « sœurs et frères de Jésus » ainsi que par la durée inhabituelle de la vie cachée du Messie.
La fête de la Sainte Famille de Nazareth nous rappelle donc que toute notre existence sur terre n’a de sens qu’en tant qu’enracinée dans ce phénomène qu’est l’amour humain : amour de dévouement, amour de respect de l’autre, amour d’oubli de soi. On comprend dès lors que Celui qui, appelé à proclamer haut et fort la primauté de l’amour de Dieu et du prochain, ait senti très tôt le besoin de vivre à fond cet amour familial, pâle image, mais image quand même, de cet Amour qui existe en Dieu et qui fera un jour notre bonheur !
Vaste problème que vous nous posez Père . D’ailleurs je me suis toujours posé la question il est le fils de charpentier et a travaillé avec son père c’est à peu près tout ce que nous savons .
On peut imaginer que Jésus n’a pas été inactif et que déjà il vivait complètement la vie qu’il est venu nous annoncer puisque nous-mêmes pauvres hommes de cette terre nous voulons dans notre foi en lui vivre de son message .
Quant à la Sainte Famille elle est admirable puisque elle est Sainte et une famille chrétienne doit suivre la même voie tout au moins essayer.
C’est ce que j’ai fait et que ,j’ai je pense , tout louper . Veuf très tôt d’un premier mariage j’ai moi-même été profondément blessé dans un accident ( avec un petit garçon de 2 ans et demi qui a revu son papa au bout de 6 mois l’hôpital !!!!!!! Mon fils réclamait maman , je me suis remarié devant Dieu une nouvelle fois avec une personne qui avait deux enfants pensant honnêtement refonder un foyer chrétien .
Hélas on de remplace pas un papa et une maman , les conflits sont venus très vite avec les enfants tiraillant leurs parents de chaque côté bien qu’un enfant soit arrivé un an après pour souder le foyer il n’a jamais été positif ou rarement .
Mon épouse a trouvé le grand amour à 75 ans cela fait 3 ans avec un monsieur sans doute qui lui correspondait mieux ….
Mon épouse était chrétienne en surface je pense quant à moi j’ai sans doute eu aussi beaucoup de tort .
la Sainte Famille n’a pas été ma vie , malgré tout je n’ai jamais perdu la foi et essayer de vivre de mon mieux les situations qui se présentaient à moi .
Mon âge et ma maladie font que je me prépare au grand départ en disant à tous autour de moi que je suis un homme heureux qui essaie de vivre avec Jésus
J’aimeAimé par 1 personne
Excellent. Vous êtes dans la bonne ligne, Jean-Pierre!
J’aimeJ’aime
Merci pour cette très belle réflexion cher frère Jacques, elle se conforme si bien à l’Ecriture en l’éclairant. Sainte et heureuse année à vous ! Amitiés de France. Nathalie, ov
J’aimeAimé par 1 personne
Et à vous aussi, Nathalie !
J’aimeJ’aime
It is sad and the root of so much of the troubles of the world that the family is no longer ‘holy’ and tightly woven in the love of God.
I do believe that children should stay at home with their parents, until marriage and if not marriage but the single life, then they should care for their aged folks.
Old-fashioned, in fact scriptural and that is the only way to live on this earth.
J’aimeAimé par 1 personne
Alas, faith is fading fast in the Western world. May the good Lord save us!
J’aimeAimé par 1 personne
Amen Fr Jacque – He is standing in the wings. He will come and save us soon! 🙏
J’aimeAimé par 1 personne