Du jamais vu !

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En ce 24 juillet, fête liturgique de saint Charbel Makhlouf (moine maronite du 19e siècle), je voudrais vous partager un peu de ma vénération pour ce moine entré dans ma vie le 5 décembre 1965, alors qu’aux études à Rome j’avais la grâce d’assister à sa béatification (par le pape Paul VI, entouré des Pères du concile). Plutôt que de livrer ici un résumé de sa vie, que plusieurs d’entre vous connaissent d’ailleurs, je préfère attirer votre attention sur le prodige du suintement de son cadavre, unique en son genre dans l’histoire de l’Église et peut-être même dans celle de la médecine. Le texte qui suit est tiré de Wikipédia.

« Premières exhumations du corps. Dans les heures qui suivent sa mort (24 décembre 1898), les moines qui le veillent remarquent qu’une exsudation sanguine suinte à la surface de son corps. Après les obsèques qui ont lieu le jour de Noël, il est enterré sans cercueil, à même la terre, selon la tradition de l’ordre monastique auquel il appartient. La rumeur de la sainteté de Charbel se répand ; bientôt une foule, qui ne cessera de grossir dans les jours suivants, viendra prier et se recueillir devant son humble sépulture à laquelle les moines acceptent de donner accès ; on y vient de toutes les localités des environs. Au bout de 45 jours d’expectative et d’hésitations, les autorités ecclésiastiques finissent par ordonner une première exhumation, le 8 février 1899. Une fois nettoyé de la terre, on trouve son corps absolument intact et souple, sans la moindre décomposition. Il est alors relavé, revêtu de vêtements monastiques neufs et placé cette fois dans un cercueil de bois, qu’on transfère à la chapelle du monastère où il est emmuré. C’est ce nouveau tombeau qui, à travers le mur, suinte bientôt comme un constant exsudat sanguin. Après quelques semaines, une nouvelle exhumation est autorisée ; l’ouverture du tombeau a lieu en présence de plusieurs médecins qui constatent qu’un liquide « huileux », ayant une odeur de sang frais, est en train de sourdre des pores du saint moine sur toute la surface de son corps. Cet épanchement au cours des semaines écoulées avait été si abondant que les vêtements monastiques durent être à nouveau changés. On emmure à nouveau le cercueil derrière une paroi maçonnée sans interstices.

Exhumations officielles ordonnées par Rome. Vingt-huit ans plus tard, en 1927, le pape Pie XI ordonne une première exhumation officielle, pour une nouvelle expertise médicale. Le même phénomène d’épanchement est de nouveau constaté. Le corps fut cette fois placé dans un cercueil de bois de cèdre doublé d’un cercueil de zinc. Le rapport d’examen médical, établi par le professeur Armand Jouffroy, de la Faculté française de médecine de Beyrouth, secondé par le docteur Balthazar Malkonian, est scellé dans un tube métallique et déposé aux pieds du saint. Le cercueil est cette fois surélevé et penché de manière oblique afin que l’exsudat coule vers les pieds. Puis il est de nouveau emmuré dans la chapelle du monastère avec des pierres épaisses, non poreuses, jointoyées au ciment, et le maître maçon se porte garant de l’étanchéité de cette nouvelle cloison. À la suite de cette première exhumation, et en conclusion d’une première cause introduite près le Saint-Siège, le pape Pie XI déclare Charbel vénérable serviteur de Dieu et autorise l’ouverture de son procès de béatification.

Vingt-trois ans plus tard encore, le 25 février 1950, le suintement rosâtre se reproduit de nouveau hors du tombeau, cette fois au pied du mur de cloison. Après un délai, le pape Pie XII autorise une nouvelle exhumation. Elle a lieu en présence du supérieur de l’Ordre libanais maronite, des moines du couvent, d’autres autorités ecclésiastiques, du docteur Chekri Bellan, directeur du Service de Santé et d’Assistance près le gouvernement libanais, du docteur Théophile Maroun, professeur d’Anatomie pathologique à la Faculté française de médecine de Beyrouth, de Joseph Hitti, député du Mont-Liban, et de diverses autorités civiles et militaires. Le suintement rosâtre est attesté de nature physiologique ; il emplit le fond du cercueil de cèdre sur une épaisseur de 8 centimètres. Le corps de saint Charbel était toujours identiquement intact, sa chair toujours parfaitement souple, aucunement dégradée, et le rapport d’expertise précise : « Tous les vêtements étaient littéralement imbibés de liquide séreux, et, çà et là, tachés de sang, spécialement l’aube. Le liquide, répandu sur tout le corps, s’était coagulé, comme solidifié par endroits. Cependant, le corps conservait toute sa souplesse, et on pouvait plier bras et jambes ». A la surprise générale, tous les témoins présents constatent avec émotion que le voile dont on avait recouvert le visage et les mains du Vénérable Charbel, lors de la première exhumation officielle, portait l’empreinte de ceux-ci, à la manière du Linceul de Turin. Par contre, le tube métallique renfermant l’expertise de 1927 était très corrodé. Le 4 août 1950, par autorisation du pape Pie XII, on expose solennellement le corps de Charbel, dans un cercueil de verre, au cours d’une cérémonie religieuse qui attire des foules énormes, tant chrétiennes que musulmanes du Liban et des pays arabes voisins. Le patriarche maronite la préside ainsi que les différents patriarches catholiques orientaux, chefs d’Église. Puis le corps est de nouveau remis au tombeau et emmuré. C’est à partir de cette date que des registres officiels commencent à tenir le compte des miracles, tant corporels que spirituels, qui se produisent devant le corps ou la tombe de Charbel. Leur liste est innombrable, mais seul un certain nombre parmi eux ont été attestés (les autorités médicales déclarant officiellement ne pouvant les expliquer en l’état actuel des connaissances scientifiques) et sont donc reconnus par l’Église catholique. Ils permettront par la suite l’aboutissement des deux procès romains de béatification puis de canonisation, en 1965 et en 1977.

Le procès de béatification progressant, le Vatican ordonne une troisième exhumation officielle. Elle a lieu le 7 avril 1952. Le prêtre maronite Joseph Mahfouz témoigne : « Moi-même j’ai touché, personnellement, son corps (…) ; on aurait dit qu’il était mort, mais vivant. Qu’un cadavre se conserve, ce n’est pas un phénomène unique. Mais qu’une dépouille mortelle reste souple, tendre, pliante, et qu’elle transpire incessamment, c’est un cas unique… Un Signe ». Les rapports médicaux et les procès-verbaux établis, on emmure de nouveau le corps dans son tombeau. Du monde entier affluent désormais à Ananya des lettres de fidèles de toutes langues. Le monastère en recevra 41 530 entre 1950 et 1957. Toutes témoignent de détresses, morales ou physiques, et d’espérance. Beaucoup réclament des reliques du Serviteur de Dieu, et certains correspondants envoient des linges, à leur renvoyer après les avoir mis en contact avec l’exsudat qui ne cesse de suinter du corps du Vénérable. » (Wikipédia)

Conclusion : ce prodige se continue-t-il encore aujourd’hui, je ne puis l’assurer mais, en tout état de cause, il aura servi son rôle de signe mystérieux pour attirer l’attention du monde entier. La sainteté de Charbel Makhlouf, relevant avant tout de sa vie héroïque de moine-ermite, n’en est pas tributaire bien sûr, mais on ne peut nier tout l’intérêt que ce prodige aura soulevé pour la faire mieux connaître.

A propos moinillon

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Un commentaire pour Du jamais vu !

  1. mapas42 dit :

    Dieu est également maître et de la vie et de la mort !!! Dieu soit béni !!!

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