Dieu est un mystère dont même les contours nous échappent. Lui seul peut se révéler … et c’est ce qu’il a fait par la Création et par ses interventions dans l’histoire de l’homme dont l’Incarnation est le plus bel exemple.
Jésus est donc le chemin que nous devons emprunter pour arriver à la connaissance authentique du Père. Et c’est précisément ce chemin que l’Église, animée par l’Esprit, emprunte chaque année pour nous conduire progressivement à cette connaissance qui surpasse toutes les connaissances: ce processus a pour nom la contemplation liturgique.
Nous commençons, cette semaine, une nouvelle année liturgique qui nous fera gravir, comme par les années passées, la montagne de la connaissance de Dieu par un chemin en spirale alors que les mêmes paysages nous seront de nouveau présentés : naissance à Bethléem, mort et résurrection à Jérusalem, descente du Saint Esprit et envoi en mission. Autant de temps liturgiques dont les deux principaux, Noël et Pâques, seront préparés par des temps secondaires: Avent et Carême. La Pentecôte, quant à elle, nous ouvrira à un temps de réflexion assez prolongé qui nous fera approfondir le message évangélique.
La liturgie aime la simplicité des symboles et entre autres … la couleur! Le blanc sera donc réservé aux fêtes, le violet aux temps de préparation, le vert à la longue période de réflexion. D’autres couleurs sont rattachées à diverses célébrations comme le rouge aux fêtes des martyrs. Remarquons que le noir, autrefois sur-utilisé pour les funérailles, a disparu à toute fin pratique (depuis Vatican II) pour être remplacé fort heureusement par le violet ou le blanc.
Néanmoins, au delà de la palette des couleurs liturgiques, il y aura toujours un appel à contempler le Christ dans ses divers mystères. Puisse la nouvelle année liturgique nous y faire répondre, à nouveau, sans défaillance:
« Puisqu’il est avec nous tant que dure cet âge,
N’attendons pas la fin des jours pour le trouver …
Ouvrons les yeux, cherchons sa trace et son visage,
Découvrons-le qui est caché au cœur du monde comme un feu! »
(Didier Rimaud)