La nature automnale est un moyen gracieusement fourni pour entrer en contemplation, une contemplation joyeuse du Dieu créateur: « les arbres des forêts dansent de joie » et « la campagne tout entière est en fête » (psaume 95/96). « C’est le Seigneur qui a fait les cieux », dit le même psaume, « devant lui, splendeur et majesté », d’où la consigne donnée: « Rendez au Seigneur la gloire de son Nom ».
Et voilà … comment pouvons-nous rendre à Dieu la gloire de son Nom? Jeune moine, je me suis souvent posé la question. Bien sûr, la plus belle louange est notre vie de fidélité chrétienne… mais, cela mis à part, comment verbaliser dans l’instant présent cette réponse à Dieu? La Bible nous parle de bénédictions et de louanges: deux concepts souvent pris indistinctement l’un pour l’autre mais qui, pourtant, méritent d’être précisés. La bénédiction remercie Dieu alors que la louange proclame sa grandeur. Je béni Dieu de m’avoir donné la santé, je le loue de me faire voir sa force et sa grandeur. La bénédiction suppose donc un bienfait reçu alors que la louange suppose plutôt la prise de conscience des attributs divins (force, grandeur, beauté, etc.).
Me promenant dans le parc-nature qui avoisine mon logement, je peut donc admirer la beauté du feuillage automnal et y voir un rayon de la clarté divine … je le loue de sa grandeur et de sa sagesse. Mais je peut aussi le remercier de me permettre une telle sortie et une telle expérience … je le béni alors de sa bonté envers moi. Ma louange vient de ma connaissance et ma bénédiction de mon affectivité; c’est donc tout mon être qui rend gloire à Dieu.
REMARQUE IMPORTANTE: «bénir» (du latin bene-dicere, dire du bien) se dit tantôt de Dieu, tantôt de la créature. Lorsque Dieu bénit, sa parole produit un effet mais lorsque la créature bénit Dieu, sa parole ne peut rien effectuer hormis le remercier. Ainsi, Dieu a béni Abraham et lui a donné d’avoir un fils dans sa vieillesse; Abraham, par contre, en bénissant Dieu ne fait que le remercier. Voilà la différence de sens qu’il ne faut jamais oublier. Une exception importante: celle du prêtre qui bénit! Agissant au nom de Dieu, le prêtre peut lui aussi bénir une personne ou un objet et produire un changement: soit en appelant sur la personne la faveur divine, soit en attribuant à l’objet (chapelet, médaille, etc.) un caractère religieux qu’il n’avait pas. Mais retenons que, ce faisant, le prêtre ne fait qu’agir au nom de Dieu et participe alors à son pouvoir.
Merci infiniment pour ce précieux article. Nous n’aurons jamais assez de gratitude pour les bontés de Dieu, de qui nous tenons tout ce que nous sommes. Quel repos de Le bénir et de Le louer en toutes choses ! Car en Lui la racine de toute joie ! Et savoir que rien ne se passe qu’il ne L’ait permis donne une si grande sécurité ! Jamais Il ne nous donne à souffrir plus que nous ne pouvons supporter et le fardeau est si léger quand nous Lui demandons avec Amour de Le porter avec nous ! Merci infiniment pour qu’Il est et qu’Il nous diffuse si largement, si généreusement !
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