Image de Jésus miséricordieux (E. Kazimirowsky, 1934)
En ce 2e dimanche de Pâques (jour octave de la Fête ou dimanche in albis), l’Église catholique célèbre désormais la fête de la Divine Miséricorde. Suite à la décision de saint Jean-Paul II (prise le 30 avril 2000, lors de la canonisation de sœur Faustine Kowalska), l’Église universelle est invitée à vénérer chaque année cet inconcevable mystère qui est à la base de tous les autres: l’Amour miséricordieux de Dieu envers nous, pauvres pécheurs!
Loin d’introduire un élément discordant au déroulement des Fêtes pascales, cette célébration nous fait entrer au cœur même du mystère de Pâques: révélation d’une dimension insoupçonnée de l’amour du Créateur pour nous, dévoilement des sentiments éternels d’un Père qui n’hésite pas à mettre son cœur sur la misère humaine, un Père vraiment «miséri-cordieux»!
« La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. » (Petit Journal, § 699). Ces paroles ne viennent pas du pape Wojtyla mais du Seigneur Jésus lui-même à sœur Faustine, religieuse polonaise, le 22 février 1931. Jésus lui apparut, portant un vêtement blanc, comme le « Roi de la Miséricorde divine ». Sa main droite se levait en signe de bénédiction et l’autre touchait le vêtement sur sa poitrine. De dessous ses vêtements sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre blanc. Se conformant aux ordres qu’elle avait reçus du Christ, Faustine fit peindre une représentation de cette vision, Jésus lui promettant de défendre l’âme qui honorerait cette image. Et le Seigneur de préciser: « Mon regard sur cette image est le même que celui que j’avais sur la croix. » (P. J. 326). À noter que la peinture en question fut réalisée par Eugène Kazimirowsky, en 1934; le seul qui ait été peint sous les indications de sœur Faustine, contrairement au tableau d’Adolf Hyla peint en 1943 ( cinq ans après la mort de la sainte et plus répandu).
On sait que le pape Jean-Paul II décéda en 2005, lors des premières vêpres de la fête de la Divine Miséricorde. Étant donné la grande dévotion qu’il portait à cet attribut divin, sa béatification (2011) ainsi que sa canonisation (2014) eurent lieu en ce même dimanche consacré à la Miséricorde. Puissent la vie et la mort de ce saint pape nous inciter à célébrer avec ferveur et reconnaissance cette fête qui souligne merveilleusement l’affirmation de l’apôtre saint Jean, « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 8).
I am always wonderfully awestruck by the deaths of the Saints. How so often, they die around the time of the Passion or on the feast of their greatest devotion. The eternal Divine Providence of our God.
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