(Détail de la Fresque du Jugement dernier, par Fra Angelico)
« Bien-aimés, dit saint Jean, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’Il est. » (1 Jean 3,2). Il suffit d’avoir assisté à diverses liturgies dans des églises ou salons funéraires, et d’y avoir entendu certaines homélies, pour se rendre compte de la tendance à paganiser la vie après la mort : « Ah oui, le défunt a retrouvé sa conjointe (la dernière) et ils se donnent du bon temps », ou encore « Il a enfin réalisé son rêve de pouvoir aller visiter les diverses planètes », sans oublier l’inmanquable « Il ou elle nous regarde avec tendresse en ce moment et nous attend impatiemment ». Quand savons-nous … et où est Dieu dans tout ça ? « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et ton envoyé, Jésus Christ. » (Jean 17, 3). Voici ce qu’en dit le docteur angélique, saint Thomas d’Aquin, dans une homélie sur le Credo :
« Dans la vie éternelle, il y a d’abord l’union de l’homme avec Dieu. Car Dieu lui-même est la récompense et la fin de tous nos travaux. Et cette union consiste dans la parfaite vision. (…) La vie éternelle consiste encore dans la louange parfaite. (…) Et encore dans le parfait rassasiement du désir, car chaque bienheureux y possédera plus qu’il ne désirait et n’espérait. La raison en est que personne ne peut en cette vie combler son désir, et que jamais rien de créé ne rassasie le désir de l’homme. Dieu seul rassasie, et au-delà : à l’infini. C’est pourquoi on ne se repose qu’en Dieu, comme le dit saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il se repose en toi ». (…) La vie éternelle consiste encore dans la société jubilante de tous les bienheureux, et cette société sera extrêmement délicieuse parce que chacun possédera tous les biens que possèdent tous les bienheureux. Car chacun aimera l’autre comme soi-même et par suite se réjouira du bien de l’autre comme son bien-propre. De ce fait, l’allégresse et la joie d’un seul s’accroît dans la mesure où elle est aussi la joie de tous. » (Opuscula theologica 2, 216-217)
Ouf ! Comme nous sommes loins de ces paradis folkloriques que nous entretenons inconsciemment en nous-mêmes et qui laissent soupçonner, trop souvent, le désir d’une survie toute païenne. Faut-il encore le répéter, la vie éternelle n’est pas un droit humain mais un privilège accordé gracieusement à ceux et celles qui auront mis leur confiance en Jésus Sauveur. Lui seul est « le chemin, la vérité et la vie ». Dieu est Amour et c’est dans l’amour que nous devons vivre actuellement pour pouvoir, ensuite, en vivre éternellement : « La charité ne passera jamais … bref, la foi, l’espérance et la charité demeurent toutes les trois (durant cette vie terrestre) mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité » (1Corinthiens 13, 8.13).
Oui, merci 🙂 mise en lumière nécessaire…
Mise au point chrétienne plus qu’à utile, nécessaire dans notre monde dangereusement paganisé y compris au coeur des chrétiens en »bord de touche »… où ‘on nous regarde d’un air de »pitié » ou même méprisant si l’on dit notre fou, notre espérance …. Dans ce genre de discussion, j’opte pour le silence priant. Que Dieu envoie son souffle sur nous et chacun en ces circonstances et…en tout temps.
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