S’il existe une réconciliation profitable entre divers peuples d’un même pays ou entre deux pays en guerre, il en existe une autre tout autrement importante et fondamentale … celle entre la petite créature et son Créateur. Fondamentale, oui, et pourtant si souvent déficiente car « le cœur de l’homme est compliqué et malade » (Jérémie 17, 9). Divorce, avortement, homosexualité, suicide assisté, éducation scolaire déficiente, autant de tristesses devenues monnaie courante ; adultes et surtout jeunes (souffrant de l’absence parentale) n’arrivent plus à se retrouver. D’où nous viendra donc le bonheur auquel nous aspirons de toutes nos forces ? Dieu aurait-il tourné le dos à ses brebis égarées ?
Malgré toutes apparences contraires, la réponse est un NON retentissant ! « L’appel et les dons de Dieu sont sans repentance », affirme clairement l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome (11, 29). Rien ne peut nous séparer de l’amour éternel de Dieu : « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit … même s’il s’en trouvait une, moi je ne t’oublierai jamais » (Isaïe 49, 15). Dieu nous a aimé jusqu’à mourir pour nous, en Jésus son Fils bien-aimé. Cette offrande du Fils sur la croix demeure un sommet dans l’histoire de la Révélation et rien ne saurait effacer ce salut universel offert à tous les humains. Néanmoins, combien de chrétiens croulent sous le poids de leurs fautes en oubliant que leurs nombreux péchés sont quasi pardonnés. « À tout péché, miséricorde » … encore faut-il y croire et demander humblement cette miséricorde ! Pour nous faciliter cette démarche pénitentielle, le divin Maître a prévu le sacrement de la Réconciliation. Rien de bien compliqué, sinon une façon d’expérimenter personnellement l’Amour miséricordieux du Père dans nos moments de tristesse et de déprime. Vivre avec un cœur compliqué et malade, sans espérance de s’en sortir, n’est certes pas la meilleure façon de vivre sa vie. Aurions-nous peur du confessional ? Après Vatican II, la démarche est quand même devenue moins fébrile et plus mature : nous sommes passés d’une pratique pénitentielle tatillonne et culpabilisante à une rencontre plus relaxe où le confesseur ne fait souvent que confirmer l’état pardonné du pénitent déjà pleinement repenti. Mais, direz-vous, la contrition parfaite adressée à Dieu ne suffirait-elle pas ? Hum ! Hormis certaines situations exceptionnelles (telle une pandémie), l’expérience nous apprend qu’il existe souvent dans notre vie des nœuds insoupçonnés qui ne se dénouent que par une intervention sacerdotale (car notre combat n’est pas uniquement contre la chair et le sang …).
« À vous qui cherchez Dieu, vie et bonheur » (Psaume 69, 33). Nous sommes tous des chercheurs de Dieu voués au bonheur, quelque soit notre état actuel. « L’Esprit du Seigneur, disait Jésus, m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance » (Luc 4, 18). Notre religion en est une de libération et de joie, une religion qui espère contre toute espérance, car non fondée sur notre perfection individuelle mais sur la miséricorde du Très-Haut. Dieu seul est saint, Dieu seul est bon, Dieu seul est Père. Et si tel est le cas, on comprend mieux le cri de cœur de l’Apôtre : « Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Corinthiens 5, 20).
“Our religion is one of liberation and joy, a religion that hopes against all hope, because it is not based on our individual perfection but on the mercy of the Most High.”
But…” experience teaches us that there are often unsuspected knots in our lives which can only be unraveled by priestly intervention (because our fight is not only against flesh and blood …)”
…Amen! You speak Truth! We are grateful!
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