Le bien-fondé de notre imagination n’a pas à être démontré. Albert Einstein y voit même une preuve de la noblesse du cerveau humain : la créativité en dépend ! Mais bien que l’imagination fasse partie intégrante de notre vie intellectuelle, son contrôle est loin de nous être assuré. Dans ses écrits sur la prière, François de Sale parle souvent de l’imagination comme de « la folle du logis », car elle est souvent source féconde de distractions. La difficulté de se concentrer, hélas, est loin de constituer le seul méfait de cette faculté ; nos convoitises les plus secrètes peuvent devenir, grâce à elle, des réalités quasi palpables à l’exemple des tentations éprouvées par saint Antoine au désert. On se rappellera entre autres cet épisode où, ayant discerné dans le sable l’empreinte d’un pied de femme, ce saint moine fut aussitôt assailli de pensées lascives fruit de son imagination surchauffée.
Dans une nature saine et équilibrée, l’imagination joue un rôle important et essentiel ; dans une nature malade ou épuisée pour diverses raisons, elle peut s’avérer cause de dérapages non minimes. Que ce soit par maladie mentale ou maladie provenant d’addictions, cette « folle du logis » peut devenir complice de nos pires méfaits. Face aux idées compulsives et morbides, les auteurs spirituels ont toujours conseillé de « faire distraction » en s’adonnant à des travaux manuels. Ainsi, dans les déserts d’Égypte, les premiers ermites s’adonnaient-ils régulièrement à la fabrication de paniers d’osier pour fuir l’oisiveté. Ce qui explique d’ailleurs la devise des moines bénédictins : Ora et Labora (prie et travaille).
La solitude n’est donc pas à conseiller à tout un chacun, indistinctement ; tous n’ont pas la vocation d’ermite ! Face à la pandémie actuelle, nombreuses sont les personnes qui n’arrivent pas à en assumer les conséquences d’isolement qui s’imposent. On oublie que l’être humain est un être social … pour ne pas dire tribal. Puissent les gouvernements actuels en être plus conscients !
L’éducation offerte à nos jeunes à l’école primaire, au lycée et dans les universités repose en grande partie sur notre esprit humain pour absorber la logique des faits et des théories, et aussi sur une partie de notre esprit pour retenir ces informations. Cependant, dans un monde parfait, nous devons encore étudier (ou devrais-je dire enfoncer à nouveau cette information dans notre esprit) la veille d’un test afin de réussir le test à l’école. Une grande partie de l’effort à l’école pour former nos esprits dans un éventail de sujets, échoue hélas finalement. Nous oublions rapidement toutes les informations durement apprises et pouvons à peine nous souvenir des détails des choses que nous avons essayé d’apprendre. L’esprit est mystérieux, il peut rapidement absorber des informations lorsque la personne s’intéresse au sujet, cependant, les informations s’effacent rapidement de la mémoire lorsqu’elles ne sont finalement pas pertinentes pour la vie de la personne (sitz im leben).
Au cours des deux dernières années de notre pandémie, je pense à l’état d’ennui général qui pousse les gens à se dire qu’ils en ont marre de la pandémie. Aux États-Unis, divers gouvernements d’État semblent se ranger du côté de la majorité de leurs citoyens pendant une pandémie et interdire tout mandat de masque au nom de la liberté personnelle. Bien que l’esprit humain soit mystérieux, il est finalement défectueux. Si la pandémie a une valeur ultime dans l’histoire, elle nous montre clairement qu’en dépit de tout ce que l’humanité a accompli au cours de nombreux millénaires, nous avons tous besoin de Dieu et de sa grâce chaque jour pour pouvoir survivre ensemble à cette pandémie, pour nous souvenir toujours, et comprenez que pour vivre dans l’univers que Dieu a créé, nous, les humains, ne sommes pas le CENTRE de l’univers… En tant que peuple, nous avons encore besoin d’être conduits à travers le désert vers la terre promise. Nous ne sommes pas encore là. Nous, les theologiens, les moines, les peiple de foi en Dieu ont une valeur significative a porter a notre temps.. par nos festes quotidiennes, et notre foi en Dieu
J’aimeAimé par 1 personne