Novembre est traditionnellement le «mois des morts», le mois de la réflexion. La Nature nous y invite en prenant elle-même le chemin qui mène au repos hivernal. La mort peut nous faire peur au point de nous pousser à refuser même d’en parler. Il est vrai que l’on peut exagérer en en faisant une crainte omniprésente qui empoisonne la vie. On peut mourir de façon tranquille, dans son lit, ou de façon tragique, dans une tuerie sanglante qui horrifie. Mais la mort c’est toujours la mort, la fin d’une vie aimée ou tout au moins appréciée.
Anciennement, on se plaisait à dire qu’on était en danger de mort dès la naissance; aujourd’hui, c’est plutôt dès la conception dans le sein de notre mère. Nous vivons à une époque où la violence ne connaît pas de bornes. À preuve, ces jeux électroniques où les ados apprennent à faire la guerre virtuelle … en attendant d’être attirés plus tard à passer aux actes dans un monde bien réel. La vie humaine a perdu de sa respectabilité pour devenir une statistique anonyme dans les nouvelles de dix-huit ou vingt heures.
«Ò Mort, où est ta victoire?» s’exclame saint Paul aux fidèles de Corinthe, suite à sa réflexion sur la résurrection de Jésus. La vie n’est peut-être pas si tragique que l’on pense si … oui, si … l’on accepte la résurrrection telle que proclamée par le Créateur lui-même. La FOI évidemment est un don de Dieu, toujours fragile, mais qui peut rectifier notre fatalisme. D’ailleurs, la Nature elle-même ne nous y invite-t-elle pas, chaque année, en renaissant au printemps ?
Ne soyons donc inquiets de rien … et, comme ajoutait le même apôtre aux Philippiens: «Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.» Amen!